En ce 22 avril, Jour de la Terre, nous sommes tous appelés à agir pour protéger notre planète. Mais comment pouvons-nous contribuer à cet effort dans notre vie quotidienne ? Adèle Beauregard, membre engagée des Envertdeurs, nous guide à travers quatre gestes simples que chacun peut adopter pour faire une réelle différence.
« Premier truc qui est à la portée de tout le monde, c'est de brûler moins de combustibles fossiles, c'est-à-dire d’utiliser moins son auto, être plus actif, marcher, prendre le vélo, faire du covoiturage. C'est vraiment démontré que le transport est le plus gros producteur de gaz à effet de serre. On peut dire que les grosses compagnies pourraient en faire beaucoup plus, oui, mais on doit tous passer à l'action et le covoiturage est la meilleure façon. Le problème pour beaucoup de gens, cela peut demander un petit compromis. Par exemple, mon amie doit aller faire une commission de 15 minutes à la Caisse pop, cela peut me retarder, donc je vais prendre mon auto. Maintenant, dès qu’on travaille, on prend son auto, mais le soir, on prend une marche. Si j'avais marché pour aller au boulot au lieu de prendre l’auto, j’aurais fait d’une pierre deux coups, surtout à Ville-Marie, tout est à environ 15 minutes de marche de n'importe quoi. Je pense que tout le monde peut le faire et c'est tellement mieux pour notre santé. Le coût de la santé publique sur le budget du Québec, c'est énorme et la majorité des problèmes de santé sont créés par de mauvaises habitudes de vie. Utiliser moins l’auto, c'est gagnant sur tous les fronts. »
Une deuxième action pour aider la planète est de manger moins de viande. « La production animale a gros impact environnemental, mais aussi trop de viande, c'est dur sur notre système. On est gagnant encore là, à tous les niveaux. Je ne dis pas de devenir tous végétariens, loin de là, c'est bon de la viande, mais seulement d’en manger moins et de la choisir mieux, en encourageant notre économie locale », de mentionner madame Beauregard.
Comme troisième truc, madame Beauregard souligne qu’il serait important de réduire notre consommation. « Dans notre société d'abondance, dès que j'ai besoin de quelque chose, je vais me l'acheter. L'achat ne devrait pas être le premier geste auquel on pense parce que le produit qu'on achète a nécessité des matières premières, qui souvent sont limitées, a pris de l'énergie pour le créer, a été transporté pour l'amener jusqu'ici, c'est de l'emballage après ça qu'on jette. Le truc dont j'ai besoin peut-être trois fois par année-là, est-ce possible plutôt de le louer, encore de l’emprunter à quelqu’un tout simplement, ou l'acheter usager? C'est une autre habitude qu'on peut changer, qui n’est pas si difficile, mais que son impact est important. »
« Enfin, je dirais que le quatrième geste est facile, mais on a beaucoup de chemin à faire, c’est améliorer la gestion de nos matières résiduelles. Si on fait les petits gestes, on en produira moins de déchets, mais après ce qu'on produit, il faut le mettre dans le bon bac. » Au Témiscamingue, 50% du poids du bac noir est de la matière organique, c'est-à-dire qu'il aurait dû s'en aller dans le bac de vert (compost). « Cela n'a aucun sens, parce que le contenu de nos bacs noirs s’en va à Rouyn afin d’être enfui alors que le contenu des bacs verts se retrouve à Fabre pour être composté. » Les matières organiques, notamment nos restants de nourriture, produisent du méthane, un gaz beaucoup plus puissant que le CO2. « Si on l'avait mis dans le bon bac, on serait gagnant encore. »
Rappelons que la Journée de la Terre a été célébrée pour la première fois le 22 avril 1970, souvent considérée comme la naissance du mouvement environnemental. Au fil des ans, le Jour de la Terre est devenu le plus grand mouvement environnemental participatif de la planète. Au Québec, c’est depuis 1995 qu’on célèbre le Jour de la Terre en organisant toutes sortes d’activités de sensibilisation face aux enjeux environnementaux. Avec sa capacité à mobiliser les acteurs du milieu, l’organisation n’a cessé de croître, développant de nombreux programmes d’action. Sa mission est d’inspirer, accompagner et piloter des actions innovantes pour aider les personnes et les organisations à réduire leur impact sur l’environnement.