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Deux parcours empreints de persévérance et de détermination

2 mai 2024

par : Dominique Roy | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

Chantal Gauthier

Chantal Gauthier, lauréate du prix Le leader de la paie

Chantal Gauthier, originaire de Laverlochère, travaille chez Agnico Eagle Mines Limited depuis 2001. D’abord comme agente de la paie, elle a gravi les échelons pour y occuper maintenant le poste de superviseure générale d’une équipe de paie comptant 11 membres. Chaque semaine, elle est responsable de la gestion des activités de la paie pour plus de 4 100 employés. Et voilà que sa résilience et son dévouement envers l’excellence ne sont pas passés inaperçus puisque l’Institut national de la paie vient de lui décerner le prix Le leader de la paie. Les critères de sélection : le leadership de l’individu, son impact organisationnel et son engagement envers la profession de la paie.

Fière, contente, émue et estomaquée décrivent bien sa réaction. Un mois et demi plus tôt, son équipe de la paie remportait aussi un prix de l’Institut national de la paie. Il s’agissait donc d’une deuxième bonne nouvelle. Humblement, elle avoue que ce sont les gens autour d’elle qui nourrissent son désir de performer. Elle parle de sa famille, de son équipe de travail et de ses patrons qui l’ont amenée à grandir au sein de la compagnie.

Mais pour se rendre là, la route a été sinueuse. À l’école, Chantal Gauthier a toujours « rushé », jusqu’à ce qu’elle trouve sa voie. Elle a repris sa 3e année du primaire et elle a commencé son secondaire dans une classe de cheminement particulier, surement en raison de sa dyslexie non diagnostiquée à cette époque. Quelques jours plus tard, elle intégrait les classes régulières. Par moment, elle a vécu la comparaison avec sa sœur plus vieille qui réussissait à merveille dans tous ses cours. Quand elle a obtenu son diplôme, en surmontant de nombreuses embuches, elle a choisi la formation professionnelle en coiffure, exerçant son métier par la suite tout en occupant d’autres boulots. Ensuite, en congé maternité, elle fait retour aux études pour y obtenir un diplôme professionnel en comptabilité et gestion. Enfin, elle s’y sentait à sa place! Pour se perfectionner, elle a ajouté la composante « finances » à son programme. C’est lors de ces études qu’elle a fait un stage chez Agnico Eagle. Son cours non terminé, déjà, on lui offrait un emploi au sein de la multinationale. Pendant quelques mois, elle a donc jonglé avec un nouvel emploi, des études et une enfant de deux ans. Ce parcours empreint de résilience démontre à quel point la persévérance et la détermination sont un gage de réussite.

Bref, ce qu’elle aime de son travail, ce sont les chiffres, la résolution de problèmes, mais aussi avec les gens, avec différentes équipes, autant les employés, les ressources humaines que les superviseurs. « Certainement, je suis dans le bon domaine, parce que c’est jamais un fardeau pour moi de me lever le matin pour aller travailler. […] J’adore ce que je fais. »

Robert Goulet

Robert Goulet, aux études entre deux « runs »

Robert Goulet, de New Liskeard, 56 ans, a fait un retour aux études il y a de cela trois ans. Adolescent, il s’est rapidement dirigé vers le marché du travail, avant même de terminer sa 11e année. Il a œuvré dans l’industrie alimentaire pendant 35 ans, occupant différents postes, dont celui de gestionnaire pendant plus de 20 ans. En 2021, il se retrouve sans emploi et face à une réorientation de carrière. Il décide alors de s’inscrire au Centre d’éducation des adultes de New Liskeard pour obtenir son diplôme d’études secondaires. À peine trois mois plus tard, voilà qu’une proposition lui est offerte dans le domaine minier, pour Alamos Gold. « Même si j’avais un emploi, j’ai continué à aller à l’école… tant qu’à avoir commencé. J’avais déjà lâché l’école une fois. J’allais pas le faire deux fois. » Il se souvient aussi du moment où il tentait de convaincre ses enfants de poursuivre des études postsecondaires alors que lui-même n’avait pas emprunté cette avenue. Il ne voulait pas que ses enfants fassent comme lui. C’était une autre de ses motivations!

Les trois dernières années n’ont pas été de tout repos alors qu’il jonglait entre le travail et les études. « Le plus difficile, c’était de commencer et de venir m’assoir parmi les autres jeunes du secondaire. Après que j’ai fait le premier « step », ç’a été mieux. » Au début, il a tenté de faire le tout à distance, mais il a vite réalisé qu’il lui était plus profitable et motivant de se rendre à l’école chaque fois que son horaire le lui permettait.

Il a su compter sur le soutien de son épouse et de ses enfants qui l’ont beaucoup encouragé dans ce processus. Même des collègues de travail de la mine le félicitent et le trouvent bien motivé de retourner sur les bancs d’école entre deux « runs ». Au moment d’écrire ces lignes, Robert Goulet s’apprête à faire son dernier examen, celui du cours de français de la 12e année. Le 6 juin prochain, il recevra son diplôme, et de cet accomplissement, il en retire de la satisfaction, une grande fierté et le sentiment du devoir accompli.

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