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« Stop à l’agriculture sous pression! »

3 mai 2024

par : Communiqué

Étouffés par la hausse des taux d’intérêt et l’inflation, frappés par la crise climatique et évoluant dans un contexte règlementaire de plus en plus difficile, plus de 250 producteurs et productrices agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue à bord de près de 45 tracteurs, une quinzaine de camions-remorques et près de 90 véhicules se sont mobilisés à Rouyn-Noranda le 26 avril dernier pour que le gouvernement fasse de l’agriculture une priorité.

Un an jour pour jour après leur manifestation « Agriculture sous pression », ils exigent maintenant « Stop à l’agriculture sous pression! », un thème qui démontre la dégradation des conditions en agriculture et que les gouvernements en ont fait trop peu pour aider les producteurs et productrices à se sortir de la crise. Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, le revenu net des producteurs agricoles a chuté de 49,6 % en 2023 et devrait baisser à nouveau de 87 % en 2024. De plus, les aléas climatiques de l’été dernier et la difficulté à recevoir les indemnisations de l’assurance récolte ont mis en péril plusieurs entreprises agricoles.

« Nous demandons au gouvernement d’assurer la sécurité alimentaire du Québec en faisant de l’agriculture une priorité et en assouplissant le cadre règlementaire afin que les entreprises d’ici puissent être davantage compétitives avec leurs rivales qui n’ont pas les mêmes normes et qui pourtant vendent sur les mêmes tablettes », a indiqué le président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue, Pascal Rheault.

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Concrètement, voici les demandes urgentes, qui ne règleront pas tous les problèmes, mais qui soulageraient les entreprises : exiger des gouvernements qu’ils fassent de l’agriculture une priorité; indemniser adéquatement les producteurs et productrices agricoles pour les aléas climatiques de l’été 2023; mettre en place un bouclier financier agricole correspondant à 3 % d’intérêt sur trois ans (100 M$ par année, pendant trois ans); créer des programmes adaptés pour les régions; alléger les exigences règlementaires et la paperasse pour les producteurs.

L’agriculture a un potentiel économique immense au Québec, particulièrement en Abitibi-Témiscamingue, qui constitue une des plus grandes réserves de terres arables en Amérique. Cependant, ce potentiel ne peut être développé qu’en mettant en place des conditions économiques et règlementaires qui permettent aux producteurs et productrices agricoles de se développer et d’intéresser les jeunes à investir dans le monde agricole.

Rappelons que, pour obtenir 1 $ de revenu en agriculture, il faut investir 7,40 $, ce qui est beaucoup plus que dans les autres secteurs de la chaine alimentaire. Par exemple, Loblaws investit 0,65 $ pour chaque dollar de revenu, et Lassonde, 0,75 $ pour chaque dollar de revenu.

« La conséquence, c’est que les producteurs et productrices agricoles ont dû s’endetter dans les dernières années pour pouvoir continuer de nourrir le Québec. La dette agricole est passée de 12 G$ en 2012 à 27 G$ en 2022. Bien souvent, l’endettement a été créé pour pouvoir respecter de nouvelles normes sociales et environnementales. La hausse des taux d’intérêt fait donc particulièrement mal au secteur agricole », a indiqué Pascal Rheault, président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue.

Source : Fédération de l’UPA de l’A-T

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