— PUBLICITÉ—

Les réactions du milieu

7 mai 2024

Le milieu forestier au Témiscamingue a subi de grands chocs dans les dernières semaines. Après l’annonce de la fermeture de la Scierie Béarn, propriété de Chantiers Chibougamau, et la fermeture de l’usine de cellulose à haute pureté de Témiscaming, propriété de Rayonier Advanced Materials (RYAM), ce sont 400 personnes qui se retrouvent sans emploi.

Nadia Bellehumeur, directrice générale de la Société de développement du Témiscamingue (SDT) explique que « c’est une nouvelle dévastatrice pour notre territoire sachant que le secteur forestier est un grand créateur d’emplois directs et indirects au Témiscamingue. Ces usines étaient parmi les principaux employeurs du Témiscamingue, et leur arrêt impactera sans aucun doute la vitalité économique du Témiscamingue. » Elle ajoute que la perte d’un aussi grand nombre d’emplois représente non seulement un coup dur pour les familles directement affectées, mais aussi un choc économique pour l’ensemble de la communauté. « Surtout qu’on parle ici d’emplois avec une rémunération supérieure à la moyenne. »

Déçue qu’une filière s’approvisionnant de ressource naturelle renouvelable soit si peu soutenue, la directrice de la SDT croit qu’il est impératif de mettre en place des mesures de soutien et de reconversion professionnelle pour les travailleurs touchés et de mettre en place des stratégies de développement économique pour diversifier l’économie et réfléchir à comment nous pouvons soutenir le milieu forestier. « Il va de soi que la SDT et la MRC travaillent conjointement sur cette situation fort préoccupante pour le Témiscamingue. »

Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue, confirme déjà être en mode action. « Je pense que la première des choses, c’est qu’il faut se montrer très attentif aux travailleurs qui sont concernés par ces fermetures. Il faut se montrer très attentif à leur famille aussi, mais ce que ça nous dit c’est que c’est un mauvais signal pour toute l’économie du territoire. Actuellement, l’industrie forestière est mise à mal. Le contexte actuel du marché lui est très défavorable. C’est la tempête parfaite pour l’industrie forestière en ce moment et on le voit, ça a des répercussions concrètes chez nous et ça n’a pas fini d’en avoir partout au Québec d’ailleurs. »

De son côté, le député de Rouyn-Noranda–Témiscamingue travaille sur la situation depuis le lundi 29 avril dernier et enchaine les rencontres avec différents ministres, dont celui de l’Économie et de l’Innovation et celui du Travail. Il affirme qu’un comité d’aide au reclassement sera mis en place pour aider les personnes touchées par la plus récente fermeture. Il souhaite aider les employés, mais aussi les entreprises et fournisseurs touchés. « On ne prend pas de chance, mais en même temps on veut aller voir s’il y a des moyens pour aider à relancer les usines proprement dites. On parle à Chantiers Chibougamau d’une part pour Béarn et on va faire des démarches quand même avec Rayonier pour voir s’il y a des volontés ou non de repartir cette usine-là. On est là-dessus, on est au début, mais on va vraiment faire tout pour appuyer les travailleurs, les travailleuses et peut-être si les propriétaires ont de l’intérêt, relancer les usines. »

Articles suggérés