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Nouveau nom pour l’édifice du CSSLT

8 mai 2024

par : Dominique Roy | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

L’Édifice Bruyère, situé au 2, rue Maisonneuve, à Ville-Marie, porte dorénavant le nom d’Édifice Luc-Bergeron. En effet, le centre administratif du CSSLT procède à ce changement afin de souligner les accomplissements et la carrière de Luc Bergeron, un bâtisseur de l’éducation au Témiscamingue.

Peu de temps après le décès de Luc Bergeron, en 2019, Éric Larivière, directeur général du Centre de services scolaire du Lac-Témiscamingue, avait reçu cette suggestion pour souligner la contribution de cet homme. L’idée mijotait et des recherches ont commencé pour connaitre la procédure à suivre dans une telle situation. Parmi les recommandations, on suggérait de ne pas précipiter les changements, d’attendre entre trois et cinq ans après la mort d’une personnalité marquante avant d’attribuer son nom à quoi que ce soit. Le projet, mis sur la glace pendant les dernières années, a refait surface à l’automne. La famille de monsieur Bergeron a été consultée et a donné son accord. Le nouveau nom est déjà effectif et les affiches seront bientôt installées, de même qu’une plaque commémorative située à l’intérieur du bâtiment. Monsieur Larivière espère que le tout soit finalisé d’ici la fin juin. Une cérémonie, de style 5 à 7, à laquelle sera conviée la famille, permettra d’officialiser le changement.

La carrière de Luc Bergeron en sept moments marquants

Au retour de ses études à l’Université d’Ottawa, en 1962-1963, Luc Bergeron, enseignant, organise des activités sportives, tous les midis, pour faire bouger les jeunes du secondaire : football, volleyball, deck-tennis, basketball et badminton.

En 1965, à l’âge de 26 ans, la Commission scolaire régionale du Cuivre lui offre le poste de directeur à Lorrainville, devenant ainsi le premier directeur laïque d’une école au Témiscamingue.

Toujours en 1965, il met en place l’éducation permanente, un service jusqu’alors inexistant au Témiscamingue. Ainsi, il instaure, sur tout le territoire, des cours de niveau secondaire pour les adultes qui veulent parfaire leur formation ou obtenir leur diplôme. Il occupe alors une double fonction : directeur au secondaire de jour et directeur aux adultes de jour et de soir, et ce, sans adjoint ni secrétariat. Annuellement, de 1965 à 1969, ce sont environ 1500 adultes qui ont fréquenté l’éducation permanente.

En 1966, à l’âge de 27 ans, en plus de conserver l’organisation de l’éducation des adultes, il occupe le poste de direction de l’école de Lorrainville et de Ville-Marie, ce qui représente 1385 élèves du secondaire. Deux adjoints lui sont accordés.

De 1964 à 1970, il milite, avec collègues et citoyens, pour que le Témiscamingue puisse avoir sa propre Commission scolaire. En 1970, il devient le premier directeur général de la Commission scolaire Lac-Témiscamingue. Tout au long de sa carrière, il restera un défenseur acharné de l’identité de la CSLT pour éviter son regroupement avec celle de Rouyn.

En 1976, il retourne à l’enseignement. Promoteur d’un milieu de vie scolaire dynamique, il met en place, avec d’autres enseignants, le projet « À toi de jouer » qui regroupe les élèves par municipalité pour former des équipes et participer à des activités sportives, culturelles et artistiques, et ce, tout au long de l’année. Aussi, il instaure un gouvernement étudiant à l’école secondaire où il œuvre en devenant, du même coup, le responsable et l’animateur de vie étudiante de l’école.

Et sa carrière, il la termine en revenant à la direction d’une école primaire, soit à l’école St-Gabriel de Ville-Marie. Fait intéressant : de 1966 à 1969, il a habité dans un logement situé à même l’école St-Gabriel alors qu’il y était directeur.

Sans contredit, ce grand personnage a joué un rôle majeur dans l’histoire de l’éducation au Témiscamingue, et ce, en portant de nombreux chapeaux au cours de ses 35 années de services. L’Édifice Luc-Bergeron… héritage d’un homme passionné, dévoué et de convictions!

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