La Chambre de commerce Témis-Accord (CCTA) soumettra ses membres à une importante décision lors de sa prochaine assemblée générale annuelle. La question qui leur est adressée est la suivante : dynamiser ou dissoudre l’organisation?
« On a eu plusieurs démissions au niveau du conseil d’administration et on ne sent pas vraiment qu’il y a un besoin de la part des entrepreneurs d’avoir la Chambre de commerce. Il y en a beaucoup qui n’ont pas l’air de trouver que c’est pertinent d’en avoir parce qu’on a de la difficulté à faire adhérer de nouvelles entreprises et de conserver les adhésions que nous avons déjà », explique Cathy Légaré, vice-présidente par intérim. Comme le conseil d’administration est incomplet, il suffit qu’une personne s’absente pour que la réunion soit annulée. « Il n’y a pas quorum, on ne peut pas tenir la rencontre. »
Si la Chambre de commerce est dissoute, le territoire n’aurait plus de représentation corporative ni de voix indépendante pour intervenir dans le discours public. Si les membres choisissent de la dynamiser, un engagement sérieux des représentants d’entreprises significatives et de commerçants locaux serait nécessaire. Madame Légaré ajoute que « En ce moment, tous les membres ont les mêmes défis au niveau provincial, mais il n’y a pas de défis communs vraiment particuliers au secteur qui rallient les gens. C’est plus difficile de créer un sentiment d’appartenance à la Chambre de commerce. En général, dans toutes les organisations, on nous dit que l’engagement des gens, l’implication est de plus en plus difficile à aller chercher. » Elle-même propriétaire d’entreprise, la vice-présidente comprend que l’essoufflement de la communauté d’affaires peut être en cause du manque d’engagement au sein de la Chambre de commerce. « On est tous à bout de souffle. Il y a la pénurie de main-d’œuvre, il y a eu la pandémie. Les gens, à un moment donné, même s’ils le voulaient, c’est difficile de trouver l’énergie pour s’impliquer dans de grands projets. »
L’équipe de la CCTA se dit déçue de la tournure des événements. « Ça fait un moment qu’on essaie de trouver des solutions et qu’on aimerait pouvoir faire autrement. C’est sûr que s’il y a d’autres personnes qui seraient intéressées à relever le défi et reprendre la Chambre, on serait tous très heureux. Il y a des gens qui siège sur le c.a depuis longtemps et c’est quand même une déception de voir tous les efforts qu’ils ont mis s’envoler en poussière, mais il faut se rendre à l’évidence que ce n’est pas possible de continuer de cette façon-là, ça ne fonctionne pas. »
L’organisation souhaite que le plus grand nombre de ses membres se présente à l’assemblée générale annuelle du 14 mai prochain afin que la décision finale soit représentative de la majorité des commerçants, fabricants et entrepreneurs.