Le ministre du Travail Jean Boulet et le député de Rouyn-Noranda–Témiscamingue Daniel Bernard étaient de passage dans le sud du Témiscamingue le 13 mai dernier. En plus d’annoncer un investissement majeur pour la rénovation de la Maison des Jeunes de Témiscaming (Liaison 12-18), les politiciens ont pris part à une rencontre importante avec les élus municipaux, les représentants syndicaux, des représentants des Premières-Nations ainsi que d’autres acteurs clés de l’industrie forestière de la région.
L’objectif principal de la réunion était de témoigner du soutien du gouvernement aux communautés touchées par les fermetures d’usines forestières et d’explorer des pistes de solutions pour faire face aux défis qu’elles engendrent. Daniel Bernard explique que l’industrie forestière du Témiscamingue est fortement interconnectée et que les répercussions des fermetures d’usines se font sentir à différents niveaux allant de la production forestière aux usines de transformation comme celle de Témiscaming. « Du côté du gouvernement, on a regardé ce qu’on peut faire pour accompagner les familles touchées. L’autre chose qu’on regarde, et qu’on ne contrôle pas, c’est que la problématique actuellement est reliée aux facteurs de marchés, du fait que la construction soit au ralenti aux États-Unis et autres. Ça, le gouvernement n’a pas d’emprise à cet égard-là. Mais on a une fenêtre, c’est peut-être le temps de mettre en place des mesures en prévision du moment où le marché va reprendre et à ce moment, nos entreprises seront solides. » Mentionnons que davantage de rencontres du genre seront organisées prochainement.
Plusieurs pistes de solutions ont été proposées lors du rassemblement. Plus particulièrement concernant la fermeture de l’usine de Témiscaming, des participants ont demandé que le gouvernement intervienne auprès de la compagnie pour repousser la date de fin des travaux de trois mois. « Est-ce qu’il y a moyen de moderniser l’usine? Que des travailleurs la rachètent? Est-ce qu’il y a des moyens de soutenir RYAM pour qu’ils puissent la maintenir? Il y a plusieurs pistes à cet égard-là qui sont regardées, mais il faut voir comment le gouvernement peut intervenir. »
Il a aussi été proposé de mettre en place un comité spécifique au Témiscamingue qui sera mis en contact avec Investissement Québec. « Pendant ce temps-là, nous, avec le ministre Boulet, avons déjà commencé des échanges avec la ministre des Forêts d’une part et surtout avec le ministre Fitzgibbon au Développement économique. Nous sommes en mode solution pour le Témiscamingue afin que son industrie forestière demeure viable à long terme. C'est une préoccupation majeure depuis le début, et nous mettrons nos énergies et nos efforts pour consolider cette filière au bénéfice de toute la région. »