La Semaine québécoise des personnes handicapées se déroule chaque année du 1er au 7 juin afin de souligner l’importance d’agir pour améliorer la participation sociale des personnes handicapées. Cette semaine met en lumière les bons coups réalisés ainsi que les obstacles encore présents. Le Reflet profite de l’occasion pour présenter cette réalité du point de vue de l’Association de parents d’enfants handicapés du Témiscamingue, un organisme qui a vu le jour en 1973.

Des services essentiels à la qualité de vie

Avoir un handicap, physique ou intellectuel, et vivre avec celui-ci représente un défi de taille dans la vie quotidienne, notamment en ce qui concerne l’intégration dans la société. L’APEHT a donc mis sur pied des services et des formations adaptés aux personnes handicapées ainsi qu’à leurs proches aidants. « Nous offrons un service de répit, des services aux proches aidants, un centre de jour avec plein d’activités plus attrayantes les unes que les autres. Nous avons des partenaires familiaux qui, grâce à eux, on offre des moments de répit, un service de dépannage-gardiennage, ce qui permet de prendre quelques heures pour effectuer des activités personnelles. [Il y a aussi la] possibilité d’assister à différentes formations pour favoriser l’intégration sociale et professionnelle », précise Nathalie Rancourt, coordonnatrice à l’APEHT.

En ce qui concerne le centre de jour de l’APEHT, celui-ci accueille quotidiennement des personnes ayant un handicap pour qu’elles puissent socialiser tout en développant leur autonomie et leur aptitude en communication. Les activités offertes sont des plus variées : artistiques et de découverte, sportives, éducatives, culinaires, etc.

Des obstacles au quotidien

Malgré les nombreux efforts investis pour favoriser l’intégration des personnes handicapées, des défis demeurent présents. Madame Rancourt parle de deux obstacles en particulier. D’abord, l’accessibilité à certains commerces est encore limitée. Elle note, entre autres, l’absence de rampes d’accès et l’étroitesse de couloirs et de portes. « On doit parfois ajuster nos activités en conséquence, mais rien n’est impossible. Nous avons accès au transport adapté, ce qui nous facilite beaucoup la tâche lors de nos déplacements. »

En ce qui concerne les préjugés, la coordonnatrice avoue que la situation s’améliore de jour en jour. « Ici, au Témiscamingue, tout le monde se connait et on a tous quelqu’un de notre entourage ou quelqu’un qui connait quelqu’un vivant avec un handicap. Donc, la population semble plus ouverte et moins encline au préjugé. » Cependant, elle admet qu’il y a encore du travail à faire, puisqu’elle sent parfois le regard de certains par rapport aux personnes handicapées lorsqu’elle les accompagne dans un endroit public ou même lors d’une marche à l’extérieur. « C’est quelque chose qui peut être encore amélioré. »

Enfin, dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées, l’APEHT sera au marché public de Ville-Marie le 6 juin prochain pour un souper hot dog. Le musicien Roger Morin sera sur place pour faire chanter et danser les gens sur des airs country/rock. Le tout se déroulera de 16 h à 20 h et toute la population témiscamienne y est invitée.