Le 14 juin dernier, André Fortin, député libéral dans la circonscription de Pontiac à l’Assemblée nationale du Québec, était en visite dans la région pour rencontrer divers acteurs locaux. « La session parlementaire à Québec est terminée. C’est l’occasion de se reconnecter avec nos citoyens, et en tant que porte-parole pour l’Abitibi-Témiscamingue, c’est essentiel de venir rencontrer les gens de votre région. Je me rends compte que les membres du parti visitent souvent les grands centres comme Rouyn-Noranda et Val-d’Or, mais en tant que député rural, je trouve la ruralité très intéressante. Avec tout ce qu’on a discuté sur l'agriculture lors de la dernière session parlementaire, il était incontournable de venir au Témiscamingue. »
Il a d'abord rencontré le maire de Témiscaming, Pierre Gingras pour discuter de la situation avec RYAM. « Nous avons cherché à comprendre comment la population ressent ces changements majeurs. C’est une communauté mono-industrielle, et dans ma région, nous avons vécu une situation similaire il y a quelques années. Il est crucial d'obtenir l'attention du gouvernement dans de telles circonstances pour éviter que la région ne subisse des conséquences irréparables. Nous voulions d'abord rencontrer le maire pour prendre le pouls de la population et comprendre comment ils envisagent l'avenir. Nous avons eu une discussion approfondie. Nous lui avons également fait savoir que nous étions prêts à apporter notre soutien public pour inciter le gouvernement à agir. »
L'après-midi a été consacrée à des visites dans le secteur de Ville-Marie et ses environs, avec des agriculteurs, une ferme bovine et a discuté de foresterie. « Je voulais aussi voir comment les récentes annonces gouvernementales en matière d'agriculture étaient reçues directement par les producteurs. Lorsque j'étais en Abitibi il y a deux mois, des agriculteurs du Témiscamingue s'étaient déplacés pour nous rencontrer. Le gouvernement a récemment annoncé des mesures d'aide, mais nous les trouvons conjoncturelles et non structurelles. De plus, ces aides arrivent trop tard pour certains producteurs qui ont déjà dû fermer leurs portes. Nous voulons voir comment ces mesures sont perçues ici. »
Programme du samedi
Le samedi, monsieur Fortin était du côté de Rouyn-Noranda pour le colloque régional du parti. Le chef du parti ainsi que le porte-parole en économie étaient également présents. Pour cette rencontre, André Fortin espérait « reconnecter avec des acteurs du secteur de la santé. La proximité de l'Ontario rend difficile la rétention de certains employés. Nous avons demandé des salaires comparables à ceux de l'Ontario pour notre région. Le gouvernement donne des primes à certaines régions, mais souvent, elles sont temporaires et ne sont pas intégrées aux pensions. Nous aimerions que la structure salariale soit équivalente à celle de l'Ontario, ce qui pourrait avoir un impact positif dans des régions comme la vôtre et la mienne. »
Concernant la course à la chefferie
« Je ne suis pas en réflexion, mon non, c'est un vrai non. Ce n’est pas que ça ne m’intéresse pas. C'est un défi qui sera immensément intéressant pour ceux qui voudront se lancer, mais je trouve que c'est difficilement conciliable pour moi et le type de vie familiale que je veux avoir, c'est-à-dire le type de père que je veux être pour mes enfants. Cette partie-là de ma décision a été facile à prendre. Autant je veux aider à remettre le parti sur les rails, autant je pense qu'on peut avoir un programme qui intéresserait les Québécois, je ne peux pas le faire si je ne suis pas confortable là-dedans. […] Cependant, je pense qu’avoir un chef de parti venant de l’ouest du Québec pourrait aider à mieux comprendre notre réalité à Québec. »