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Kebaowek devant la Cour suprême

18 juillet 2024

par : Marie-Soleil Legendre | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

La Première Nation de Kebaowek, accompagnée de chefs autochtones et d’alliés, a tenu un rassemblement et une conférence de presse le 10 juillet dernier à Ottawa alors qu’elle comparaissait devant la cour pour une demande de révision judiciaire concernant la décision de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) d’approuver la licence proposée pour l’installation de gestion des déchets près de la surface (IGDPS) à Chalk River. L’évènement s’inscrit dans les efforts continus de la Première Nation pour s’opposer au projet par des actions légales et collectives.

La Première Nation de Kebaowek soutient que la CCSN a accordé, en janvier 2024, un permis pour la construction de l’IGDPS sans obtenir son consentement libre, préalable et éclairé et que cette décision contrevient à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones qui stipule que les peuples autochtones doivent donner leur consentement libre, préalable et éclairé avant que tout projet affectant leurs terres ou leurs ressources puisse être mené à bien.

C’est à la suite de cette décision que Kebaowek a déposé une demande de révision judiciaire, jugeant que la CCSN a négligé ses droits constitutionnellement protégés et inhérents. « Le Canada doit intégrer le consentement libre, préalable et éclairé dans le processus de consultation pour protéger les droits et territoires des peuples autochtones. Cette affaire ne concerne pas seulement Kebaowek; elle affecte tous ceux qui dépendent de la rivière des Outaouais pour leur approvisionnement en eau potable », a affirmé Lance Haymond, chef de la Première-Nation de Kebaowek.

La conférence de presse s’est tenue pendant l’audience en cours et a été marquée par des discours de monsieur Haymond, de représentants d’organisations alliées et d’invités. Le député d’Abitibi-Témiscamingue Sébastien Lemire a notamment pris la parole, en partageant son soutien pour la contestation.

Le projet proposé de l’IGDPS soulève de graves préoccupations quant au risque de contamination nucléaire supplémentaire du bassin versant, qui fournit de l’eau potable à plus de neuf millions de personnes en Ontario et au Québec.

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