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Ces commerces du Témiscamingue qui ont disparu | Nor-Print à New Liskeard

30 juillet 2020

par : Dominique Roy | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

photo : Immeuble abritant l'entreprise Nor-Print en 1974

Au cours de l’été, nous vous présentons quelques commerces disparus qui, jadis, ont grandement contribué à l’économie de nos municipalités. Cette semaine, rendez-vous dans le Témiscamingue ontarien pour faire revivre l’imprimerie Nor-Print.

Les débuts de l’entreprise

Technicien en arpentage et en génie civil, Florent Héroux a d’abord parcouru le nord de l’Ontario et du Québec pour une firme d’ingénierie de New Liskeard et de Kapuskasing. Ensuite, il a travaillé pour la compagnie Téléphone du Nord que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Télébec. Après plusieurs années sur la route, il eut envie de mettre fin aux nombreux déplacements. C’est à ce moment-là que l’idée lui est venue de se lancer dans le monde des affaires. Le 1er février 1972, Florent Héroux et son épouse, Jeannine Lafond Héroux, fondent Nor-Print, un commerce spécialisé en imprimerie. « Nous avons choisi un nom simple, facile à se souvenir », précise monsieur Héroux.

Au départ, l’entreprise occupe une pièce à l’arrière du Garage LaPalme, un bâtiment situé près du pont de la rivière Wabi à New Liskeard. Étant quelque peu à l’étroit, les propriétaires déménagent ensuite leur imprimerie dans un ancien magasin situé sur la rue Paget, près du bureau de poste, toujours à New Liskeard. Bien que monsieur Héroux et sa femme soient francophones, leur service à la clientèle est bilingue étant donné la majorité d’anglophones dans la région. « Les clients venaient du Temiskaming ontarien, mais aussi de Notre-Dame-du-Nord et même de Ville-Marie », spécifie-t-il.

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Affiche publicitaire sur la grande route

Une entreprise en pleine transformation

Au fil des ans, l’entreprise prospère. Les propriétaires diversifient leur offre en ajoutant une papeterie, des meubles et de l’équipement de bureau. Dans la première moitié des années 1980, le couple rencontre des défis de taille puisque le monde de l’imprimerie est en plein bouleversement. « La compétition des magasins à grande surface et l’arrivée des machines à traitement de texte demandaient un surplus d’expertise et de financement. C’est aussi l’arrivée des machines électroniques, mais surtout de la formation du personnel. C’était nouveau à l’époque. »

En 1985, les Héroux vendent la section « imprimerie » à Réal Lafond, le frère de Jeannine et le beau-frère de Florent. Ce dernier s’y connaît bien dans le domaine puisqu’il est un fidèle employé du couple depuis l’ouverture en 1972. Monsieur Lafond nomme alors sa nouvelle entreprise J R Printing. De leur côté, les Héroux continuent l’exploitation de leur papeterie jusqu’à leur retraite en 1991.

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Véhicule de livraison

« Au cours de nos 19 ans de service, nous avons eu jusqu’à huit employés. Nous avions des clients loyaux et nous nous sommes fait beaucoup d’amis qui appréciaient nos bons services », se rappelle monsieur Héroux. Il se souvient de plusieurs projets d’envergure sur lesquels il a eu la chance de travailler. L’album souvenir de l’École secondaire Sainte-Marie, aujourd’hui connue sous le nom de l’École secondaire catholique Sainte-Marie, fut l’un d’eux. La production d’un nouvel album en plusieurs exemplaires revenait chaque année. « C’était un gros projet pour une petite entreprise. »

En 1991, l’âge de la retraite a sonné. Florent Héroux et sa femme ferment boutique et vendent le bâtiment. Tous les deux gardent d’excellents souvenirs de leur carrière professionnelle dans l’industrie de l’imprimerie et de la papeterie. « Nous sommes fiers de ce nous avons accompli. Durant plusieurs années, nos clients nous disaient comment on leur manquait », termine monsieur Héroux.

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Immeuble lors de sa vente en 1991

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