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Une journée entièrement dédiée à la poésie

30 août 2024

par : Dominique Roy | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

La Société d’histoire du Témiscamingue (SHT) conviait la population à une journée de poésie le samedi 24 août en après-midi. L’atelier d’écriture se déroulait sous le chapiteau de la Maison du Frère-Moffet, en après-midi, et était suivi d’une lecture publique sur la scène du lac, en début de soirée.

Il y une dizaine d’années, la SHT avait organisé une journée de poésie. Au-delà des espérances, une vingtaine de participants s’y étaient inscrits. Tout juste avant la pandémie, l’activité récidivait. La Témiscamienne Mathilde Mantha en était l’animatrice. Cette fois, une trentaine de personnes étaient présentes. En planifiant sa saison estivale 2024, le conseil d’administration de la SHT a eu l’idée de faire revivre l’expérience, parce que les évènements poétiques se font très rares en Abitibi-Témiscamingue, explique Marie-Hélène Brault, présidente du CA de la SHT.

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Le mandat d’animer cette journée a été confié à Mathilde Mantha et Alain Desrochers. Différents ateliers faisaient partie de la programmation, afin de « déverrouiller les mécanismes de création » : écriture collective, lecture d’extraits de recueils, jeux d’écriture spontanée. En plus d’animer les ateliers, dans son rôle de médiatrice culturelle, madame Mantha accompagnait les participants dans leur phase d’écriture. Quant à Alain Desrochers, il s’assurait de bien préparer les participants à la lecture publique de leur création. En effet, un partenariat avec la Ville de Ville-Marie permettait aux poètes de présenter leur création en début de soirée, sur la scène du lac, tout juste avant le spectacle du groupe Les Bradinzairs. « Alain, c’est un poète qui demeure au Témiscamingue. C’est un grand performeur. Il est super habile pour performer ses textes sur scène. » À la grande surprise de Mathilde Mantha, les participants ont tous accepté de monter sur scène pour livrer leur performance, une belle façon de boucler la boucle de cette journée de poésie.

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Renaud Berthelot-Richer, de Granby, en Estrie, qui est de passage au Témiscamingue, faisait partie des poètes de la journée. « J’aime participer à des ateliers d’écriture, ça me permet de rencontrer des gens qui partagent la même passion. » Auteur-compositeur-interprète, l’écriture de chansons fait partie de son quotidien. Il était donc en terrain connu. « J’ai écrit un poème sur ce qui se cache derrière les mots « Ça va bien ». J’ai aimé revoir des gens que je connaissais et rencontrer de nouvelles personnes ainsi que lire sur la scène au bord de l’eau. » Parce que le temps le permettait, il a même eu l’occasion de monter sur scène, guitare à la main, pour interpréter quelques-unes de ses compositions, une belle découverte pour le public présent.

Même s’il y avait peu de participants, quatre au total, Mathilde Mantha croit qu’il est important de valoriser cette forme d’art qui parait inaccessible, qui peut faire peur. Selon elle, plus on va multiplier les initiatives, plus il sera possible de démystifier ce que c’est, de découvrir les artistes-poètes d’ici, de créer de la relève et de démontrer à quel point il s’agit d’un genre littéraire à la portée de tous.

La SHT espère que cette journée de poésie deviendra un évènement annuel, un rendez-vous estival, à la Maison du Frère-Moffet, dédié aux amateurs de poésie… Une belle façon de célébrer les vers, de laisser opérer la magie des mots, de découvrir cet art littéraire, de laisser libre cours à l’imagination, aux émotions et à la réflexion.

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