En prenant plusieurs personnes par surprise, Pierre Fitzgibbon, le superministre du gouvernement Legault, a annoncé la semaine dernière son retrait de la vie politique. Son départ laisse en suspens plusieurs dossiers importants, dont celui de l’usine RYAM à Témiscaming, un enjeu clé pour la région. Monsieur Fitzgibbon s’était d’ailleurs rendu sur place le 26 août dernier pour faire le point sur la situation.

À la suite de cette démission, le premier ministre François Legault a rapidement nommé Christine Fréchette, ministre de l’Immigration, pour le remplacer. À peine sa nomination annoncée, le député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Daniel Bernard, l’a immédiatement interpellée au sujet de l’usine RYAM. « Je l'ai déjà approchée à ce sujet. Les négociations entre l'acheteur potentiel et l'entreprise se poursuivent, et l’implication d’Investissement Québec continue également. Les pourparlers ne s’arrêteront pas à cause de ce changement, et il est important de saisir cette occasion pour avancer sur le dossier », déclare-t-il.

Les priorités de Daniel Bernard

À mi-mandat, Daniel Bernard a affirmé que sa priorité pour les deux prochaines années sera le développement du Témiscamingue. « Il y a un certain sentiment de morosité au Témiscamingue avec des dossiers comme le projet de piscine, la gestion du domaine forestier et la situation des festivals. Rouyn-Noranda s’en sort relativement mieux, avec le dossier de la fonderie qui continue d'avancer. Le Témiscamingue sera donc ma première priorité. »

Monsieur Bernard compte travailler de près avec Christine Fréchette pour résoudre la situation de l'usine RYAM, un enjeu crucial pour la région en raison de l’importance de l’industrie forestière. Il a également évoqué le besoin d’investissements dans les infrastructures sportives. « J'espère que le gouvernement remettra des sommes pour que des projets, comme celui de la piscine, puissent voir le jour », ajoute-t-il.

Enjeux économiques et culturels

Le député garde aussi un œil sur l'agriculture, un autre pilier économique du Témiscamingue, et souhaite s'assurer que les conditions soient favorables pour les producteurs locaux. Il a mentionné que le climat a été globalement positif cette année, mais que des défis demeurent.

Quant aux festivals, qui jouent un rôle important dans la culture locale, monsieur Bernard a exprimé sa préoccupation face à la baisse de participation des bénévoles et aux difficultés organisationnelles. « Nous avons perdu le Rodéo cette année, et nous avons vu des défis similaires avec d'autres événements. Nos festivals vieillissent et doivent repenser leur programmation. Mais surtout, ils ont besoin de bénévoles. »

Daniel Bernard insiste sur l’importance de ces enjeux pour la vitalité de la région et promet de continuer à travailler activement pour défendre les intérêts du Témiscamingue dans les mois à venir.