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Projet Horne 5 à Rouyn-Noranda : Des audiences publiques à Winneway

9 octobre 2024

par : Karen Lachapelle

Après plusieurs journées d’audiences à Rouyn-Noranda concernant le projet minier Horne 5, mené par Ressources Falco, la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) en a organisé une à Winneway, le 3 octobre dernier. Ces audiences avaient pour but de permettre aux membres des communautés autochtones de la région de mieux s’informer sur ce projet et de s'exprimer sur ses impacts potentiels.

Le projet Horne 5 consiste en l’exploitation d’un gisement polymétallique contenant de l’or, de l’argent, du cuivre et du zinc à Rouyn-Noranda. Ce gisement se situe sous l’ancienne mine Horne, exploitée entre 1926 et 1976, et est actuellement occupé par la Fonderie Horne. Ressources Falco prévoit construire le complexe minier Horne 5 (CMH5) dans le parc industriel Noranda-Nord, avec une usine de traitement du minerai et des installations de gestion des résidus miniers sur le site Norbec.

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Durant les 15 ans que durerait la phase d’exploitation, environ 15 500 tonnes de minerai seraient traitées chaque jour, générant une production importante d’or, d’argent et de concentrés de zinc et de cuivre. Toutefois, ce processus entraînerait aussi la production de près de 80 millions de tonnes de résidus miniers, dont une partie serait retournée sous terre. Ce projet, estimé à 3,8 milliards de dollars sur 18 ans (phase de construction et d’exploitation), pourrait créer jusqu’à 500 emplois pendant son exploitation.

À la suite des consultations publiques à Rouyn-Noranda, la Première Nation de Long Point voulait permettre à ses membres de poser leurs questions et de faire entendre leur voix sur les retombées sociales et environnementales du projet. « Le BAPE souhaite favoriser la participation du plus grand nombre. Comme plusieurs membres des communautés autochtones de l’Abitibi-Témiscamingue parlent en anglais ou en anishinaabemowin, la commission a accepté d’organiser deux séances qui ont été traduites en anglais pour permettre aux personnes qui n’avaient pas pu suivre ses travaux en français de s’informer et de s’exprimer sur le projet. Il y avait aussi une personne de la Première Nation de Long Point qui assurait la traduction de l’anglais vers l’anishinaabemowin, au besoin. De plus, la communauté s’était engagée à inviter les autres communautés autochtones de la région à participer à la consultation qui se tenait chez elle. Ainsi, la commission a pu prendre connaissance des questions qui intéressent la Première Nation de Long Point, mais aussi les autres communautés autochtones de l’Abitibi-Témiscamingue relativement au projet et entendre leur opinion à ce sujet », mentionne Josianne Ouellet, conseillère en communication au BAPE.

La première séance de l’après-midi a permis à l’initiateur du projet, Ressources Falco, ainsi qu’à des experts des ministères de l’Environnement, de la Santé et des Services sociaux, et des Ressources naturelles de répondre aux questions du public. La discussion a principalement porté sur la gestion des résidus miniers, les impacts sur la qualité de l’air et les risques pour la santé publique, des enjeux cruciaux pour la population locale. La soirée a laissé la place aux opinions et recommandations des membres des communautés, les invitant à partager leurs points de vue sur les différents aspects du projet.

Les résultats des consultations publiques seront essentiels pour la rédaction du rapport final du BAPE, qui sera déposé au ministre de l’Environnement au plus tard le 26 décembre 2024 et sa publication publique aura lieu au plus tard 15 jours après son dépôt au ministre.

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