La municipalité de Guigues a récemment annoncé sur les réseaux sociaux l’ouverture prochaine d’un service de garde en milieu communautaire. Actuellement à la recherche de deux responsables, le CPE Chez Caliméro supervise le processus de recrutement et la mise en place de ce nouveau projet.

Le CPE Chez Caliméro agit notamment comme bureau coordonnateur. « Nous supervisons le service de garde en milieu familial, et le ministère nous a attribué 315 places que nous pouvons distribuer directement, sans nécessiter de nouvelles démarches administratives », souligne d’entrée de jeu Francine Champoux, directrice générale de l’établissement. Madame Champoux a proposé un projet pilote au ministère, visant à créer des services de garde à l’extérieur des résidences privées, par exemple dans des locaux offerts par des municipalités ou des entreprises. « Offrir le service à domicile peut être un obstacle pour certains, alors nous avons suggéré un modèle où cela se fait dans un lieu externe. Le ministère a accepté de tester cette approche en projet pilote. »

La municipalité de Guigues sera ainsi la prochaine à bénéficier de ce projet avec l’ouverture d’un service de 12 places. « C’est notre quatrième au Témiscamingue. Il y en a un à Béarn, au centre Frère-Moffet, et Témiscaming, bien qu’on y soit toujours à la recherche d’un responsable », mentionne-t-elle. Malgré l’enthousiasme autour de ces nouvelles initiatives, le recrutement reste un défi de taille. « Théoriquement, si on trouve des personnes prêtes à être reconnues, on peut mettre en place un nouveau service de garde en un mois. Mais pour cela, il faut des candidats qui répondent aux critères de reconnaissance. »

Parallèlement à ces initiatives, le CPE travaille à l’agrandissement de l’installation Lutin, à Lorrainville, un projet regroupant 72 places, financé à hauteur de cinq millions de dollars par le ministère de la Famille et par les fonds propres du CPE. « C’est un projet qui va bien présentement, vraiment. On est même en avance sur le calendrier de réalisation », a confié la directrice, visiblement satisfaite de la progression des travaux. La collaboration avec des entrepreneurs locaux est également un aspect qu’elle a tenu à mettre en avant. « C’est le fun de travailler avec des gens locaux, ça se passe vraiment bien. » L’ouverture est prévue pour avril, mais le défi de recrutement de personnel qualifié est aussi présent.

Pour combler cette pénurie de main-d’œuvre, le CPE a dû se tourner vers l’international. Des entrevues de recrutement auront d’ailleurs lieu au Maroc les 26 et 27 octobre prochains. « On va recruter huit personnes. Ça demande beaucoup de travail, mais c’était nécessaire pour être capable de répondre à la demande des parents. » Elle espère que les nouveaux employés arriveront à temps pour l’ouverture en avril, bien que le processus soit long.

Malgré les défis, Francine Champoux reste déterminée à offrir des solutions de garde adaptées aux besoins des familles du Témiscamingue. « Je ne veux pas avoir un édifice tout neuf sans pouvoir offrir les places aux parents. On travaille fort pour que ce soit une réussite », conclut-elle.