Cette année, la problématique des noyades frappe pratiquement tout le Québec sans exception. C’est pourquoi il y a un engagement sans précédent de la part du gouvernement et plusieurs organismes afin de prévenir et sensibiliser la population par rapport à ce sujet. « Différents programmes de prévention sont mis en place à la grandeur du Québec, notamment le programme Nager pour survivre qui vise à apprendre aux jeunes les habiletés minimales pour se sortir d’une situation fâcheuse en milieu aquatique. Des jeunes de l’école Le Prélude de la Commission scolaire de Rouyn-Noranda ont d’ailleurs pu participer au programme cette année dans les installations aquatiques du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue », nous fait savoir, Guilaine Denis, la directrice aux événements et service aux membres chez l’organisme de la Société de sauvetage.

Des cours de natation au Témiscamingue

L’organisme de la société de sauvetage multiplie ses activités et initiatives afin de sensibiliser les gens. « Dans la dernière année, la Société de sauvetage a collaboré avec Téléfiction, Telus et Radio-Canada à l'élaboration de capsules et de jeux interactifs disponibles dans la zone jeunesse de Radio-Canada. Les jeunes peuvent y apprendre les comportements sécuritaires aux abords des différents plans d'eau de façon ludique », explique la directrice aux événements et service aux membres chez l’organisme de la Société de sauvetage. « En plus des quelques piscines présentes sur son territoire, l’Abitibi-Témiscamingue possède de nombreuses plages où des cours de natation peuvent être dispensés », a-t-elle ajouté. À noter que la Clinique Movens a développé une initiative qui permet désormais aux jeunes enfants âgés de 3 à 12 ans de suivre des cours de natation au Témiscamingue.

Un appel lancé aux écoles

Guilaine Denis précise que la société de sauvetage a pour mission de favoriser les interactions sécuritaires avec l’eau dans le but de prévenir la noyade et les autres traumatismes liés à l’eau. C’est pourquoi, précise-telle, à la suite des recommandations des coroners, le programme Nager pour survivre a été mis sur pied en 2010, qui vise à apprendre aux jeunes les habiletés minimales requises pour survivre à une chute inattendue en eau profonde. « Les cibles que nous avons à atteindre avec ce programme sont à l’échelle du Québec et non pas par région. Elles sont présentement sous révision en raison de la situation de la COVID-19. Toutefois, nous invitons toutes les écoles de la région à adhérer au programme. Une fois qu’une école adhère au programme, elle le reconduit chaque année dans presque 100 % des cas », a-t-elle souligné.

La noyade : un phénomène silencieux

La société de sauvetage investit un grand effort de façon à sensibiliser également les parents pour mieux accompagner leurs enfants. « Il est important de rappeler aux parents de surveiller leurs enfants en tout temps. Alors que plusieurs Québécois sont en télétravail en raison de la COVID-19, il est plus important que jamais de marteler l’importance de toujours avoir un adulte sauveteur désigné qui surveille les enfants dans la piscine », rappelle la directrice chez l’organisme de la Société de sauvetage. « La noyade est un phénomène silencieux qui arrive extrêmement rapidement : il suffit de prendre 20 secondes pour ouvrir un courriel et la noyade a le temps de survenir. Il faut donc à tout prix éviter les distractions lorsque les enfants sont dans l’eau », a-t-elle rajouté.

Les outils en place

La société de sauvetage travaille fort afin de mettre à disposition des outils pour contribuer à l’encadrement des espaces dédiés à la natation. « Nous avons d’ailleurs produit, avec notre partenaire Trevi, des casquettes de sauveteur désigné pour bien identifier l’adulte qui doit surveiller les enfants. Par ailleurs, les parents devraient s’assurer d’aménager leur piscine résidentielle de façon sécuritaire. Ils peuvent visiter le site baignadeparfaite.com pour s’assurer que leur piscine respecte toutes les normes. Finalement, nous invitons les familles à prioriser si possible les milieux de baignade surveillés pour leurs activités aquatiques, car ce sont moins de 1 % des noyades qui y surviennent », a-t-elle conclu.

Visitez le www.nagerpoursurvivre.com/fr/mission-plouf/