Le conseil municipal a présenté le budget 2025 lors de la séance du 16 décembre dernier. Malgré des augmentations notables des dépenses et de la taxe foncière, le maire Martin Lefebvre affirme que ces décisions reflètent les réalités auxquelles la municipalité est confrontée.
« Le budget 2025, les augmentations de dépenses, je pense que c'est un peu normal. On a une nouvelle convention collective pour nos employés. C'était correct d'accorder des augmentations salariales pour garder nos employés, surtout avec les défis de recrutement et de rétention auxquels on fait face. » Le budget 2025 s’élève à 7 392 919 $, soit une hausse de 7,9 % par rapport à l’année précédente. Pour les propriétaires résidentiels, la hausse de la taxe foncière s’établit à 4,5 %. Par exemple, une maison évaluée à 225 000 $ verra sa taxe augmenter de 126 $ l’an prochain.
En parallèle, la richesse foncière de la ville a progressé grâce aux nouvelles constructions et rénovations, augmentant de 4,6 M $ en 2024. « Les citoyens ont un compte de services élevé, mais ils reçoivent des infrastructures au goût du jour », souligne le maire Lefebvre. La municipalité prévoit des investissements de près de 21 M $ d’ici 2027, dont une grande partie est subventionnée, soit 14 millions de dollars. Ces projets visent à moderniser les infrastructures vieillissantes de Ville-Marie. « Les infrastructures, on le voit avec la rénovation du centre Gérard-Caron, sont un bon exemple. Cette rénovation, qui aurait dû coûter environ 6 millions il y a deux ans, est maintenant estimée à 9 millions. Pourquoi ? Parce que nous avons eu du mal à trouver des architectes et des ingénieurs pour les plans et devis, ce qui a retardé le projet de deux ans. Une fois les décisions prises, il faut avancer. C’est une réalité commune à de nombreuses municipalités au Québec. Les infrastructures comme les écoles, centres communautaires, piscines et arénas, construits majoritairement dans les années 60, nécessitent aujourd’hui d’être modernisés. Le choix que nous avons fait, c’est d’investir et de les remettre au goût du jour. »
« Cela fait sept ans que je suis élu à Ville-Marie : quatre ans comme conseiller et maintenant trois ans comme maire. Mon mandat arrive à terme cette année. Ville-Marie, comme d’autres municipalités voisines telles que Témiscaming, offre des services à ses citoyens, mais aussi à ceux des localités environnantes. Je tiens à être transparent : ce n’est pas seulement Duhamel-Ouest, même si c’est souvent mentionné. Nous avons investi dans des projets importants, comme la rénovation du centre Gérard-Caron. Le Club des parcs, par exemple, était une demande pressante depuis environ trois ans, notamment après des recommandations de la CNESST. Ce projet représente 5 millions de dollars, et l’usine de déphosphoration 3 millions. Heureusement, cette dernière est financée à près de 90-95 %. Ces fonds sont essentiels pour répondre aux besoins grandissants. Par exemple, il est impératif de développer une nouvelle rue pour répondre à la demande en terrains résidentiels, commerciaux et multi-logements. Actuellement, nous n’avons presque plus de terrains disponibles. Cependant, ces projets ont un coût : ce qui se faisait autrefois à environ 3 000 $ le mètre linéaire pour les services et l’asphalte peut aujourd’hui coûter jusqu’à 8 500 $ le mètre. Malgré ces défis, nous savons que ces investissements sont nécessaires. En développant, nous créons des opportunités : chaque terrain vendu mène à des constructions qui contribueront à la base de taxation à long terme. »
Un appel à l’implication citoyenne
Malgré l’importance de ce budget, peu de citoyens étaient présents lors de sa présentation. Le maire y voit une opportunité manquée pour discuter des enjeux municipaux. « Personne ne vient au conseil. Est-ce qu’on est désabusés ? Je ne sais pas. Mais moi, j’invite particulièrement les jeunes à s’impliquer, avec les élections municipales qui approchent en novembre prochain. »