La course à pied est un sport qui peut se pratiquer en toute saison. Si certains s’y adonnent seulement lorsque le beau temps revient ou que les températures sont clémentes, pour Stéphanie Drouin et Anouk Perron, il s’agit d’un rendez-vous quotidien, une passion qu’elles partagent depuis plus de 10 ans.
Les deux femmes se sont rencontrées dans le cadre de leur emploi comme travailleuses sociales. Elles ont alors décidé de consacrer leur pause du midi à la course. Depuis, elles s’encouragent mutuellement et en ont fait une habitude presque quotidienne. « Cela fait plus de dix ans que nous courons ensemble sur l’heure de dîner. Par temps froid ou chaud, en toute saison, nous sortons courir. Cela nous aère l’esprit, coupe notre journée en deux et nous retournons terminer notre journée de travail. C’est bien ancré dans notre routine, un petit message : Viens-tu courir? Oui, départ 12h05. Ce n’est pas plus compliqué », explique Stéphanie Drouin.
Stéphanie court tous les jours, sauf en cas d’empêchement ou de pluie très intense. Le mercure glacial, parfois inférieur à -30 degrés, ne l’arrête cependant pas. « J’adapte mon habillement en fonction de la température. Je n’aime pas avoir froid. Je mets des bas chauds, des gants, un manteau léger et un bandeau. Lorsqu’il fait vraiment froid, j’ajoute un coton ouaté et des mitaines. Je m’assure d’être confortable en tout temps », précise-t-elle.
De son côté, Anouk court trois fois par semaine avec Stéphanie, mais donne également des cours de step deux midis par semaine. « Je préfère courir l’hiver et sentir l’air frais qui entre dans mes poumons. J’avoue être plus réticente quand il fait très très froid. Stéphanie est plus motivée que moi dans ces moments-là. Courir lorsqu’il fait moins dix degrés, c’est l’idéal. Le sol est solidement gelé, c’est parfait », confie-t-elle.
La clé de l’assiduité de ces passionnées réside dans l’intégration de cet exercice à leur routine quotidienne. « Trouver le moment adéquat selon son horaire et commencer graduellement. Il faut le faire pour le plaisir avant tout, en s’écoutant et en progressant à son rythme. Stéphanie est une excellente partenaire de course, et je trouve ça plus motivant de le faire à deux. Quand j’ai changé d’emploi, cela me titillait de ne pas pouvoir courir avec elle. Cela a pesé dans la balance tellement c’est un moment que nous apprécions toutes les deux », raconte Anouk Perron.
Les deux amies, qui peuvent parcourir une distance de sept kilomètres en 45 à 50 minutes, le font avant tout pour leur bien-être, sans se soucier de la performance. Si Anouk a déjà participé à des demi-marathons, elle n’en fait plus depuis quelque temps. « C’est certain que c’est intéressant de voir notre rythme de course ou notre distance sur notre montre, mais ce n’est pas pour cela que nous courons. C’est un dépassement de soi avant tout. Comme tout le monde, parfois ça me tente moins, mais après, je suis contente d’être sortie et de l’avoir fait », confie Stéphanie.
De nos jours, les gens sont souvent fort occupés et hésitent à se lancer dans la pratique régulière d’un sport ou peinent à rester assidus. Mais l’exemple de Stéphanie et Anouk démontre de façon éloquente qu’avec un peu de volonté et un horaire bien défini, il est possible de concilier les responsabilités professionnelles et familiales avec l’activité physique. Et qu’au-delà de ses effets bénéfiques sur la santé physique et psychologique, le sport peut même favoriser le développement de nouvelles amitiés…