Le Défi 28 jours sans alcool, un événement annuel organisé par la Fondation Jean Lapointe, invite la population à s'abstenir de consommer de l'alcool pendant tout le mois de février. Pour cette 12e édition, l’organisme souhaite amasser 900 000 $ pour soutenir la prévention, la sensibilisation et le traitement des dépendances.
Des témoignages de gens du Témiscamingue
Josée Prévost, qui en est à sa sixième participation, avoue que les premières fins de semaine sont plus difficiles. Toutefois, pour cette dernière, il s’agit d’une occasion parfaite de prendre une pause après les abus du temps des Fêtes. L’habituée au défi se fait donc maintenant un devoir de s’inscrire en ligne ainsi que de contribuer à la campagne de financement de la Fondation Jean Lapointe. Chaque année, elle dit d’ailleurs constater les bienfaits du mois sans alcool sur son corps et son esprit.
Josée McFadden, qui ne boit qu’occasionnellement et principalement lors de rencontres sociales, y prendra part pour la première fois. « Pour moi, l’alcool est surtout associé à des moments partagés avec d’autres, mais l’idée de m’engager à ne pas boire pendant 28 jours, peu importe les occasions ou les contextes, est une expérience que je n’ai jamais essayée. J’ai décidé de relever ce défi pour voir comment je me sens, ce que cela change dans ma vie ou même dans mes habitudes sociales. Je suis vraiment curieuse de découvrir ce que cette expérience peut m’apporter. » Josée McFadden, qui participera de façon officielle en s’inscrivant sur le site Internet de la fondation, ajoute qu’elle ne sera pas seule dans cette aventure, puisqu’elle a convaincu une amie de se joindre à elle.
Un autre habitant de la région, qui préfère garder l’anonymat, y a participé à deux reprises, pour des raisons de santé. En janvier 2021, alors qu’il revenait de patiner avec sa fille de 5 ans, l’homme a pris la décision de cesser momentanément de consommer de l’alcool. « J’avais eu tellement de difficulté à me pencher pour attacher mes patins que je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose pour retrouver une certaine forme. Je ne voulais pas que ma fille se retrouve avec un papa qui n’est pas capable de suivre. J’ai donc arrêté de boire complètement. En arrêtant de boire si tôt dans l’année, le Défi 28 jours sans alcool devenait donc inévitable pour moi et de surcroît, plus facile à réaliser. » L’abstinence s’est poursuivie jusqu’au 1er avril, journée où il a savouré un bon gin-tonic! Le résultat de cette pause prolongée : une perte de poids de 40 livres et une meilleure estime de lui-même. Jadis un grand amateur de bières de microbrasserie, il a complètement cessé la consommation de bières depuis ce temps. « J’ai refait le défi en 2022, mais je ne compte pas le refaire cette année », dit celui qui a contribué pendant deux ans à la campagne de financement de la Fondation Jean Lapointe.
L’an dernier, Martine Marseille a été mise au défi par des gens de son entourage : serait-elle capable de ne pas boire d’alcool lors de sorties et d’événements festifs? La principale intéressée en doutait, mais tenait à l’essayer, surtout qu’une amie lui avait offert de l’accompagner pendant ces 28 jours. « C’était la première fois que je relevais ce défi et qui me faisait peur… peur d’échouer. Finalement, ce fut un défi relevé avec, quand même, une certaine facilité. Il faut dire que je ne consomme que de la bière, mais un peu à tous les jours. Durant mon défi, et les quelques mois qui ont suivi, je ne consommais que de la bière 0%. », confie celle qui s’envole pour des vacances au soleil en février, reportant ainsi une deuxième participation au défi.
Enfin, Alex Neveu, copropriétaire du Marché Bonichoix Neveu, à Laverlochère, avoue que ce défi a déjà exercé une influence sur les ventes d’alcool dans son commerce. Aujourd’hui, l’impact est moindre puisque les boissons sans alcool gagnent en popularité et en qualité. Le commerçant termine avec quelques suggestions de boissons sans alcool pour relever le défi, en spécifiant que la vente de bières et de prêts à boire surclasse celle des vins. « La microbrasserie Le Bockale est un must, et Lagabière offre aussi de très bons produits. Les produits Atypique sont également très populaires. Mon coup de cœur personnel, découvert l'an dernier, c'est la Guinness sans alcool, elle est très très près, côté goût, de la régulière. »