Depuis 35 ans, au Québec, la Semaine de prévention du suicide se tient traditionnellement au début du mois de février. L’édition 2025, sous le thème Mieux vaut prévenir que mourir, a donc lieu du 2 au 8 février, moment de l’année où l’hiver pèse lourd et accentue les sentiments de détresse et d’isolement chez certaines personnes.
Activités prévues au Témiscamingue
Pour souligner cette semaine, le Centre de prévention du suicide du Témiscamingue (CPST) a prévu plusieurs activités visant à sensibiliser et à informer la population. « En fait, nous souhaitons le plus possible parler de prévention du suicide afin de « détaboutiser » le sujet du suicide. Personne n’est à l’abri d’avoir ces pensées, et si tout le monde en parlait quand ça arrive, nous pourrions davantage offrir de l’aide, précise Anabelle Landry-Genesse, directrice générale de l’organisme. Quand je parle de nous, je ne veux pas [seulement] dire le CPST. Tout le monde peut aider, en écoutant, en offrant sa présence et en référant aux ressources disponibles sur notre territoire. Aussi, on parle avant tout de prévention de la détresse et de promotion de la vie. Il faut prévenir le plus rapidement possible. »
Deux nouveaux visuels sont dévoilés dans le cadre de la campagne « Parlons-Nous ». Ce dévoilement est accompagné d’entrevues à la radio avec les gens mis en valeur sur les affiches. Il s’agit d’une campagne visant à encourager les discussions ouvertes sur la santé mentale et le suicide.
Des ateliers sont organisés au sein d’organismes communautaires, de milieux de travail et d’établissements scolaires. Ces sessions offrent des informations pratiques et des stratégies pour reconnaître et aider les personnes en détresse.
Enfin, l’équipe du Centre de prévention du suicide du Témiscamingue est présente à différents endroits pour mieux se faire connaître et promouvoir les ressources disponibles sur le territoire. Ces activités s’adressent à toute la population et visent à renforcer le réseau de soutien local. Lundi, un kiosque extérieur sera installé chez Écotone de Ville-Marie de 11 h 30 à 13 h 30. Mercredi, ce kiosque se déplace à l’extérieur du Roi de la patate à Notre-Dame-du-Nord, toujours entre 11 h 30 et 13 h 30. Quant à jeudi, la population est conviée à un 5 à 7 à la salle de curling de Belleterre.
Pour terminer, madame Landry-Genesse rappelle quelques tristes faits sur cet enjeu social : le Québec compte trois suicides par jour et les personnes les plus touchées sont les hommes entre 50 et 64 ans. Quant à l’Abitibi-Témiscamingue, la région conserve le deuxième rang dans le palmarès peu glorieux du taux de suicide le plus élevé. De l’aide est disponible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.