En prélancement de sa campagne de capitalisation du Fonds Commun Régional, l’organisme à but non lucratif MicroEntreprendre Abitibi-Témiscamingue s’est arrêté au Rift, le 4 mars dernier, pour faire connaître ses services et parler des tenants et des aboutissants de sa campagne dont l’objectif est de 2,5 M$.
Le rôle de l’organisme
MicroEntreprendre Abitibi-Témiscamingue, membre du réseau québécois MicroEntreprendre, se définit comme un acteur clé du développement économique régional et un partenaire à la réussite entrepreneuriale. Sa mission : offrir un accompagnement de proximité — soutien personnalisé, aide à la planification et à la gestion de projets, formation et conseils stratégiques — et un prêt aux entrepreneurs qui ont un accès limité aux sources de financement traditionnelles – financement allant jusqu’à 20 000 $ pour démarrer, développer et innover.
Le réseau compte 25 années de présence dans la province, mais en Abitibi-Témiscamingue, l’organisme est relativement nouveau, célébrant ses trois années d’existence. Martin Beaulieu, directeur général de MicroEntreprendre Abitibi-Témiscamingue, mentionne qu’il ne s’agit pas d’une franchise, mais bien d’une affiliation au réseau québécois, ce qui laisse liberté et marge de manœuvre pour adapter les pratiques aux besoins du territoire.
Monsieur Beaulieu précise que les services proposés par MicroEntreprendre Abitibi-Témiscamingue sont complémentaires à ceux offerts par la SDT et SADC du Témiscamingue. « Je dis bien compléter et non compétionner. » Alors que les SDT-SADC fonctionnent par MRC, Micro-Entreprendre couvre l’entièreté de l’Abitibi-Témiscamingue. « C’est à nous à nous adapter aux cinq façons de faire de façon générale. » Aussi, ce qui distingue l’organisme, c’est qu’il fournit un accompagnement à l’entrepreneur et non à l’entreprise. Donc, si une entreprise ferme, le projet quant à lui n’est pas terminé. Martin Beaulieu donne l’exemple d’un restaurant qui ferme ses portes. Le dossier se poursuit parce que l’entrepreneur, lui, est toujours actif. Le restaurateur pourrait se transformer en traiteur ou en chef à domicile, par exemple.
En 2024, 48 entrepreneurs de l’Abitibi-Témiscamingue ont été accompagnés par l’organisme. De ce nombre, 18 d’entre eux ont sollicité un prêt provenant de MicroEntreprendre Abitibi-Témiscamingue, pour un financement total de 254 000 $. En ce début 2025, Martin Beaulieu compte quatre dossiers actifs en provenance du Témiscamingue. Et ce nombre est sûrement appelé à augmenter en raison de son passage récent au Témiscamingue.
La campagne de capitalisation
Le directeur général était donc au Rift pour présenter la campagne de capitalisation du Fonds Commun Régional dont l’objectif est de 2,5 millions $, une solution à la fragilité du développement entrepreneurial régional qui permettrait d’aider plus 250 entrepreneurs sur une période de cinq ans. Comme l’organisation n’est pas rattachée à une MRC, elle ne bénéficie pas de « souteneurs » locaux. Elle-même doit donc générer les fonds qui lui sont nécessaires pour accompagner les entrepreneurs.
Ainsi, MicroEntreprendre Abitibi-Témiscamingue sollicite l’aide financière de contributeurs du milieu et s’engage à reconnaître l’engagement de chacun d’eux via un plan de visibilité adapté à chaque catégorie : philanthrope (100 000 $ et plus), mécène (25 000 $ à 99 999 $), visionnaire (5 000 $ à 24 999 $) et donateur (4 999 $ et moins). La totalité de l’argent amassé sera remis aux entrepreneurs de l’Abitibi-Témiscamingue accompagnés. L’impact est direct puisque cet argent demeure en région et ne sert aucunement à assumer les frais de gestion de l’organisme.
Selon Martin Beaulieu, la réaction des gens rencontrés jusqu’à maintenant est positive. Des appuis se manifestent déjà et la tournée va bon train. Son passage à Ville-Marie lui a permis, entre autres, de rencontrer des membres de la Chambre de Commerce Témis-Accord présents à la rencontre du 4 mars.