C’est par voie de communiqué que la Corporation de développement de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle au Témiscamingue (CDESTFPT) annonçait, le 3 mars dernier, la nomination de Marie-Luce Bergeron pour structurer l’offre éducative postsecondaire sur le territoire du Témiscamingue.
La CDESTFPT
Il s’agit d’une corporation regroupant différents acteurs du Témiscamingue impliqués dans tous les milieux de la formation sur le territoire. La présence de Marie-Luce Bergeron n’est donc pas étrangère à cette table. Comme ancienne directrice du Centre Frère-Moffet et du Centre l’Envol, elle a été témoin du soutien apporté par cette organisation concernant différents dossiers éducatifs. « Nous y retrouvons donc une personne qui représente l’UQAT, une qui représente le Cégep, une qui représente le CSS (pour le secteur jeune) et une qui représente la formation professionnelle (direction du centre). Nous y retrouvons aussi des représentants d’autres organismes liés ou intéressés à la formation. À titre d’exemple, une personne de la SDT, de la MRCT, de Services Québec, du CJET et aussi des gens des entreprises », explique-t-elle.
Le mandat
Se voulant une démarche proactive, le mandat confié à Marie-Luce Bergeron consiste à élaborer un plan d’action afin de diversifier l’offre éducative postsecondaire de la région de façon à répondre aux besoins des futurs étudiants. Ce plan s’articule autour de trois axes stratégiques.
D’abord, il consiste à documenter et à développer l’offre en éducation postsecondaire en collaborant avec les établissements d’enseignement supérieur. C’est ce qui permettra de développer des formations adaptées au marché local, d’identifier les créneaux non couverts, comme la formation à distance, de combler les lacunes existantes et de saisir les occasions d’expansion.
Cette étude du terrain permettra aussi d’améliorer la visibilité des formations locales dans le but d’accroitre la notoriété des programmes d’études offerts sur le territoire. Des solutions seront explorées pour pallier les manques d’inscriptions.
Enfin, le projet mettra en place des partenariats entre différents acteurs du milieu — établissements d’enseignement, entreprises, organismes locaux — pour offrir des stages aux étudiants suivis à l’extérieur du Témiscamingue. C’est ce qui leur permettra de revenir sur le marché local, d’enrichir leur expérience et de contribuer à l’économie régionale.
C’est grâce à son expertise et à son expérience dans le domaine de l’éducation que Marie-Luce Bergeron a été choisie pour relever ce défi, elle qui a œuvré de différentes façons dans pratiquement tous les secteurs : primaire, secondaire, formation générale et professionnelle, collégiale et universitaire. « Ce qui m’intéresse le plus dans le mandat, c’est le développement... travailler à explorer, à trouver, à découvrir, à saisir des opportunités, à proposer des créneaux de développement dans le domaine de la formation au Témiscamingue (tous les secteurs d’enseignement) pour permettre à nos nouveaux arrivants et à nos jeunes de parfaire leur formation ou encore de revenir pour effectuer des stages et trouver des emplois. »
Madame Bergeron croit fermement qu’il est de notre devoir, dans une région éloignée comme la nôtre, « de prendre en charge notre développement, d’être à l’affût des opportunités et même de les créer. Si nous voulons survivre et attirer des gens, il faut, par nous-mêmes, trouver et explorer ce qui nous démarque, proposer des avenues différentes en termes de formation, mais il faut joindre l’offre à un style et un mode de vie que nous pouvons offrir. »
Marie-Luce Bergeron aura jusqu’en mars 2026 pour réaliser l’entièreté de son mandat, un projet ambitieux qui bénéficie d’un soutien financier de 24 000 $ provenant de la MRC de Témiscamingue, via le Fonds Région Ruralité.