Même si le Festival du poisson d’Angliers n’existe plus depuis quelques années, la traditionnelle assiette de poissons, quant à elle, fait encore saliver celles et ceux qui avaient l’habitude de la déguster annuellement. C’est dans cet esprit de nostalgie qu’est né le projet d’organiser un mini événement autour du poisson, qui a eu lieu le 22 mars dernier, dans la cour extérieure du Marché Bernèche.

Une idée qui prend vie

Et cette idée spontanée, c’est celle de Gina Bernèche, une employée du Marché Bernèche d’Angliers. Rapidement, elle en a parlé à la propriétaire de l’entreprise, Julie Bernèche. La conversation plutôt informelle s’est vite transformée en projet concret.

Ce qui devait d’abord être mini, soit limité à la vente de 100 à 150 repas, a pris des proportions qui n’avaient pas été anticipées. En l’espace de quelques jours à peine, toutes les assiettes, dont les billets étaient en prévente au coût de 25 $, ont trouvé preneurs. « Si on est capable d’en vendre 150, on va être contents. Et là, on a arrêté à 250, et on a fait des déçus », raconte Julie Bernèche. Il aurait donc été facilement possible d’en vendre plus, la demande était au rendez-vous, mais pour une première édition de ce mini festival, les organisatrices ont préféré se fixer une limite raisonnable. Aussi, c’est pour éliminer le gaspillage alimentaire que l’équipe a opté pour la prévente de billets, afin de commander la bonne quantité et éviter les surplus difficiles à revendre par la suite.

Le mini-festival pour une cause

« Si on le fait, on le fait pour Mission Tournesol. » Pour Julie Bernèche, il était important de s’associer à cet organisme pour la création et la réalisation de l’événement. En novembre dernier, sa mère, qui avait demandé l’aide médicale à mourir, a pu bénéficier de la suite Mission Tournesol, située à l’hôpital de Ville-Marie, pour faire ses derniers adieux. « J’ai encore une émotion qui est quand même assez vive quand je repense à ça. Ça m’a vraiment touchée quand on a mis les pieds dans cette pièce lors de cette journée. Ça m’a surprise à quel point c’était paisible. »

Une collaboration communautaire

Julie Bernèche souligne la contribution bénévole de nombreuses personnes de la communauté venues prêter main forte, dont des anciens de la cuisine du festival. « Les bénévoles dans la cuisine pour la cuisson et à la préparation du poisson et de la pâte ont été tout simplement géniaux. Malgré nos installations « artisanales », il n'y a pas eu de file d'attente. » Elle mentionne le prêt d’une cabane pour y installer les friteuses commerciales, le don de La bouillotte Trudel qui a permis de vendre de la tire d’érable, la salle offerte par la Fabrique d’Angliers pour ceux qui voulaient manger à l’intérieur, etc. Il y avait même, à vendre, des objets promotionnels vintage du défunt Festival du Poisson. « On a eu plein de gens qui nous ont approchés pour participer. »

Tout comme le soleil, l’ambiance conviviale et festive était au rendez-vous, un heureux clin d’œil aux véritables racines d’Angliers. En tout, c’est une somme de 6378,30 $ qui a été amassée et qui sera remise à Mission Tournesol.

Y aura-t-il une autre prochaine édition? « Si d'autres gens souhaitent faire revivre l'événement l'an prochain et nous donner un coup de main, nous pourrions songer à une nouvelle formule sur deux jours et peut-être envisager de tenir l'événement en avril/mai. Avec un peu plus de préparation et de bras, il n'y a rien d'impossible. Pour le moment, on surfe sur notre fierté d'avoir amassé tous ces dons et je tiens à remercier l'équipe du Marché Bernèche et les autres bénévoles qui se sont dévoués à faire de cette journée un succès et la population du Témiscamingue qui a démontré encore une fois sa solidarité. Les gens ont démontré leur appréciation, donc ça donne envie de répéter l'expérience, c'est sûr! »