Le 10 avril dernier, la galerie du Rift a accueilli un 5 à 7 culturel réunissant les artistes du Témiscamingue. Cet événement a offert aux créateurs locaux une excellente occasion de se retrouver et d’échanger. C’est devant une salle comble que l’artiste témiscamien Dominic Lafontaine a animé une conférence alliant humour et informations. Par la suite, les participants ont pu assister à un concert, de musique originale et de reprises, de Louis Kirouac et Guy Marchand.

Majed Ben Hariz, agent de développement culturel à la MRCT, explique : « C’est une belle opportunité pour développer de nouvelles trajectoires artistiques et créer des alliances entre les travailleurs de la culture. Nous avons l’intention de nous rencontrer deux fois par an à partir de cette année. Ce genre de rencontre permet de maintenir des contacts étroits entre les artistes. »

Émilie B. Côté, artiste témiscamienne, partage ce point de vue. « En tant qu’artiste, il est essentiel de réseauter. Le métier peut être solitaire, donc se sentir membre d’une communauté est très important. Ce qui est fascinant ici, pour avoir vécu les deux, c’est que, contrairement aux villes, la compétition laisse place à la collaboration. L’esprit communautaire du Témiscamingue nous pousse à nous élever ensemble, ce qui peut mener à de beaux projets dans le futur. »

Monsieur Hariz précise que la commission culturelle du Témiscamingue a choisi une thématique pertinente pour le contexte local. « En milieu rural, les artistes sont confrontés à plusieurs défis, comme le manque de lieux d’exposition et de moyens financiers. Ils doivent souvent déployer plus d’efforts pour se faire connaître. C’est pour cette raison que nous avons choisi le thème de la conférence : Comment se vendre en tant qu’artiste dans un milieu rural? L’objectif est d’offrir aux artistes des pistes de collaboration et des outils pour établir des liens avec les réseaux associatifs et économiques, tout en abordant les enjeux et les défis auxquels ils sont confrontés. »

Cette rencontre a également permis de mettre en lumière l’impact de la géographie, de la culture et de la nature du Témiscamingue. « Artistes, travailleurs de la culture, organismes et bénévoles partagent une vision commune : celle de la solidarité pour améliorer la qualité des produits culturels destinés à la population témiscamienne. Ils sont également animés par la volonté de promouvoir une culture de proximité, malgré les défis géographiques. De plus, si l’on considère l’aspect esthétique de l’art au Témiscamingue, on ressent un engagement profond envers la nature, qui demeure une source d’inspiration inépuisable pour nos artistes. La solidarité entre artistes et la nature sont donc des éléments clés qui façonnent la chaîne de production culturelle au Témiscamingue », conclut monsieur Hariz.

À travers cette initiative, la commission culturelle a su répondre aux attentes des artistes et des citoyens, en offrant un espace de rencontre et de collaboration qui contribue à enrichir l’écosystème artistique du Témiscamingue.