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L’hygiène des mains : un réflexe vital au cœur des établissements de santé

6 mai 2025

par : Karen Lachapelle

Chaque année, le 5 mai souligne la Journée mondiale de l’hygiène des mains, une initiative de l’Organisation mondiale de la santé, pour rappeler l’importance de ce geste simple mais essentiel. Dans les établissements de santé du Témiscamingue, le CISSSAT profite de cette journée pour intensifier ses efforts de sensibilisation.

« L’hygiène des mains, dans la vie de tous les jours, mais particulièrement dans le réseau de la santé et des services sociaux, joue une part importante dans la prévention de la transmission des infections », explique Annie-Claude Lavigne, adjointe à la PDGA, Volet prévention et contrôle des infections au CISSSAT. Elle insiste sur les nombreux contacts que les professionnels de la santé ont avec les usagers, souvent vulnérables, et pour lesquels une simple négligence peut avoir des conséquences importantes. « En procédant à l’hygiène des mains, on diminue vraiment beaucoup le risque de transmettre les virus et les bactéries. »

Depuis décembre 2024, une campagne interne a été lancée pour renforcer les bonnes pratiques. Avec le slogan L’hygiène des mains, responsabilité partagée, l’objectif est clair : impliquer tout le monde. « Ça donne le message que c’est la responsabilité de tous de se laver les mains quand on est dans des installations du réseau de la santé et des services sociaux. »

Pour souligner la Journée mondiale du 5 mai, le CISSSAT a mis en place un affichage éclaté dans ses installations. « On a développé une image très colorée, des affiches avec des couleurs éclatantes, des roses fuchsia, des verts fluo, pour vraiment attirer l’œil des gens vers ces affiches-là », indique-t-elle. Ces visuels sont accompagnés de messages ciblés qui rappellent les moments-clés où le lavage des mains est essentiel.

La sensibilisation passe aussi par des moyens numériques. Des publications seront diffusées tant à l’interne qu’à l’externe, incluant des vidéos explicatives. De plus, une infographie a été conçue pour illustrer les taux de conformité à l’hygiène des mains au sein de l’organisation. « Le ministère nous exige d’évaluer les travailleurs de la santé sur leurs pratiques d’hygiène des mains. Est-ce qu’ils se lavent les mains au bon moment? »

Ces évaluations se font notamment par observation directe dans les milieux plus critiques comme l’urgence ou les soins intensifs. « Une personne est attitrée pendant une quinzaine de minutes à faire l’observation de façon discrète des travailleurs de la santé pour voir si, avant de rentrer dans la chambre d’un usager ou en sortant, ils procèdent à l’hygiène des mains. » Les données ainsi recueillies permettent d’établir des taux de conformité par service.

Pour les milieux plus externes, comme les soins à domicile ou les consultations en bureau, une autre méthode est utilisée. « Les travailleuses sociales, par exemple, complètent deux fois par année un questionnaire, donc ils font une autoévaluation de leur hygiène des mains le plus juste possible. »

En misant sur la répétition du message, la transparence des données et l’implication de tout le personnel, le CISSSAT espère renforcer ce réflexe essentiel, qui reste, selon madame Lavigne, l’un des gestes les plus simples et efficaces pour protéger les usagers et les travailleurs : « Depuis qu’on est tout petits, on se fait marteler de se laver les mains avant de manger, après être allés aux toilettes. C’est un message de base, mais fondamental. »

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