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Des contes pour rapprocher les cultures

28 mai 2025

par : Mylène Falardeau | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Dans une ambiance de découverte, de rires et de dialogues sincères, une trentaine de personnes de tous âges ont participé, le 24 mai dernier, à l’activité Conte d’ailleurs, liens d’ici, une initiative portée par les bénévoles de la bibliothèque municipale de St-Eugène-de-Guigues. Cette première édition, décrite avec émotion par Valérie Perreault, organisatrice de l’événement, a été qualifiée de « merveilleuse rencontre » où « chaque chose avait son temps », un moment d’échange culturel empreint d’humanité.

Trois pays étaient à l’honneur : Médoune Niang et Fatou Diakhaté du Sénégal, Théziri Zidane et Massi Berdous de l’Algérie ainsi que Natalia Zuazua d’Espagne, ont transporté les participants dans leurs univers culturels respectifs, en racontant des contes dans leur langue d’origine, avant une traduction en français. « C’était beau d’entendre la sonorité de leur langue. Ça nous transporte vraiment très rapidement dans les pays visités », a souligné Mme Perreault.

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Les histoires racontées étaient toutes originales, écrites spécialement pour l’occasion. Médoune et Fatou ont présenté une fiction évoquant l’amitié entre un Québécois et un Sénégalais, explorant la découverte de l’autre et les valeurs partagées : famille, traditions, nourriture. Théziri et Massi ont, quant à eux, offert un récit poétique inspiré de leur Algérie natale, abordant l’importance de la cuisine, des couleurs et des vêtements traditionnels. Enfin, Natalia a conquis le public avec une histoire touchante mettant en scène un âne, symbole de patience et de sagesse.

L’événement ne s’est pas limité aux contes. Dès l’accueil, les visiteurs étaient invités à participer à un jeu linguistique pour deviner la langue d’origine de mots comme « bonjour » en wolof, espagnol et kabyle. Une carte du monde, des drapeaux, des pictogrammes à associer, et des discussions ouvertes sur les idées préconçues ont permis une immersion ludique et intelligente. « On pense que les Sénégalais se déplacent à dos de chameau, mais c’est faux, comme certains pensent que tous les Témiscamiens croisent des orignaux tous les jours. C’est ce genre de tabou qu’on voulait aborder avec humour et bienveillance », explique madame Perreault.

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Au fil de l’activité, des moments d’émerveillement et de complicité se sont créés. Les conteurs avaient revêtu leurs vêtements traditionnels et apporté des instruments de musique comme le tam-tam, renforçant l’atmosphère chaleureuse et festive. « On a eu l’impression d’être transportés ailleurs. Ça, c’est inoubliable. »

Au-delà de la richesse culturelle, l’événement a permis de tisser de véritables liens. « À la fin, les gens s’échangeaient leurs numéros de téléphone, on parlait déjà d’organiser une prochaine édition. On a vécu quelque chose de fort. Une nouvelle famille est née », de dire l’organisatrice. Les retours du public ont été tout aussi enthousiastes : « C’était génial. J’ai hâte à la prochaine! On vous remercie pour cette belle offre culturelle. », ont partagé des participants à la suite de la rencontre.

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L’activité Conte d’ailleurs, liens d’ici est née du désir d’ouvrir la bibliothèque à la rencontre interculturelle, en faisant du conte un médium de transmission, de réflexion et de dialogue. En deux heures, l’événement a réussi à élargir les horizons, briser les tabous et, surtout, enrichir la communauté témiscamienne. Un projet à répéter? Pour Valérie Perreault, la réponse est claire : « Oh! j’aimerais ça. Ce serait super. »

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