Pour Anne Villeneuve, directrice générale du Transport adapté et collectif du Témiscamingue, l’engagement au sein de l’Union des transports adaptés et collectifs du Québec (UTACQ) est bien plus qu’un simple mandat. Elle y trouve un lieu d’écoute, de représentation et d’action qui correspond aux réalités vécues dans les régions rurales. Réélue au sein du conseil d’administration, elle entame son tout premier mandat à titre de secrétaire-trésorière.
« En étant au cœur des discussions, je suis vraiment informée. C’est encore mieux pour ma MRC, pour nos services de transport sur le territoire », explique-t-elle. Elle souligne à quel point l’UTACQ joue un rôle essentiel pour les régions comme le Témiscamingue. « Comparativement aux grosses sociétés de transport comme la STM, l’Union nous connaît, elle comprend nos réalités, elle nous soutient. » Son implication ne date pas d’hier. Elle en est à son troisième mandat, mais le premier avec des responsabilités accrues. « Avant, j’étais secrétaire. Maintenant, en tant que secrétaire-trésorière, j’ai une vue d’ensemble encore plus stratégique. »
Ce regard stratégique sera précieux pour les prochains défis à relever, alors que l’UTACQ prévoit entamer une planification stratégique à l’automne. « En septembre, on se rencontre, le conseil d’administration, pour développer notre vision des deux à quatre prochaines années. L’objectif, c’est clair : être la voix de ceux qui font du transport adapté et collectif à travers le Québec. »
Les défis sont nombreux, particulièrement dans les régions éloignées. « On doit s’adapter aux changements du ministère, aux enjeux financiers, aux mouvements technologiques dans les transports. Suivre le rythme, ça devient un de nos chevaux de bataille », insiste-t-elle.
L’UTACQ a récemment élu un nouveau président, Simon Berthiaume, directeur général de la Société de transport collectif de Pierre-De Saurel, lors de son assemblée du 5 juin dernier. Il succède à Marc-André Avoine, qui a dirigé l’organisation pendant dix ans avec un leadership reconnu pour son esprit de concertation. Tout en saluant les accomplissements de son prédécesseur, le nouveau président compte poursuivre sur cette lancée en mettant davantage l’accent sur les réalités régionales. « Le transport collectif est un service essentiel, un levier d’inclusion et de vitalité territoriale. Le Québec ne peut se permettre de marginaliser les besoins des régions », a-t-il affirmé, appelant à des ajustements concrets dans le financement, la réglementation et la reddition de comptes.
Pour Anne Villeneuve, cette reconnaissance des réalités sur le terrain est justement ce qui rend l’UTACQ si pertinent. « Dans plusieurs régions administratives du Québec, on est souvent les seuls à faire à la fois du transport adapté et du transport collectif. On est sur le terrain, et les gens nous appellent parce qu’ils savent qu’on va trouver une solution. »
L’Union regroupe plus de 80 organismes de transport qui desservent quelque 800 municipalités, principalement en milieu rural. Elle constitue un réseau vital pour assurer l’accès à l’emploi, à l’éducation, aux soins de santé et à la vie communautaire pour les personnes en situation de vulnérabilité ou en perte d’autonomie.