Chaque jeudi après-midi de l’été, le Centre de femmes du Témiscamingue s’anime de voix et de rires grâce à sa chorale estivale destinée à toute personne s’identifiant comme femme. L’activité, qui a débuté le 26 juin et se poursuit jusqu’au 21 août, se veut avant tout un moment de bien-être collectif, sans pression de performance.
« Le but ultime de la chorale, c’est vraiment de se faire du bien », explique Juliette Lefebvre-Tardif, à l’origine du projet estival. « Il y a un effet de groupe en chantant ensemble, on est ailleurs, on ne se sent pas jugées. On vient pour le plaisir, pas pour la performance. »
Chaque semaine, une poignée de participantes fidèles, accompagnées de quelques nouvelles voix, se réunissent au Centre de femmes, parfois même avec leurs enfants. Une « grosse collation » est servie sur place, et les inscriptions ne sont pas requises. « Tu peux venir chanter sans gêne. C’est un espace où on peut chanter mal, puis c’est correct », ajoute Juliette Lefebvre-Tardif avec humour.
Le répertoire, lui, se veut engagé et porteur de sens. Si le classique Oh Happy Day est présent, d'autres chansons aux paroles féministes ou solidaires s’ajoutent. « On a chanté, Aimons-nous d’Yvon Deschamps des chansons qui ont du fond bien, même si ça ne saute pas toujours aux yeux au premier abord. »
Le groupe souhaite même reprendre La balade des chants des femmes épanouies, une version revisitée de La balade des gens heureux écrite en 2002 pour le 20e anniversaire du Centre de femmes du Témiscamingue. Un petit spectacle informel pourrait avoir lieu à la fin du projet. Les détails demeurent à confirmer. Si le tout se concrétise, des fonds pourraient être amassés pour soutenir la participation des femmes témiscamiennes à la Marche mondiale des femmes, qui se tiendra le 10 octobre prochain à Québec.
À travers ces chants, le Centre de femmes offre un espace de connexion, de partage et de puissance douce. « Chanter ensemble des chansons engagées, ça nous fait sentir mieux par rapport au monde. C’est ça, aussi, prendre la parole », conclut Juliette Lefebvre-Tardif. Les activités de la chorale feront une pause de deux semaines pendant les vacances de la construction.