Le village de Belleterre a vibré au rythme de la musique les 18 et 19 juillet derniers à l’occasion de la 14e édition du Music-Fest. Comme le veut la tradition, les deux soirées de spectacles ont rassemblé une foule enthousiaste, unie par l’amour de la musique, l’ambiance chaleureuse et les retrouvailles.

« L’événement a été une autre belle réussite grâce aux musiciens, au professionnalisme de la sonorisation et surtout grâce à l’engagement de nombreux bénévoles », affirme Preston Phillips, président et directeur musical de l’événement. Même les intempéries, qualifiées de « déluge au pluriel », n’ont pas eu raison de la participation du public. « Les gens sont sortis pareil, ils ont eu confiance. Il a fait beau au bon moment. »

Le vendredi, quatre formations ont partagé la scène : Open Sign, Delyn Gray, Feral Minks et Northländer. C’est la prestation de l’artiste Delyn Gray qui a marqué l’édition selon Preston Phillips. « Sa présence sur scène, sa voix, la qualité de ses musiciens. Les gens chantaient avec elle. C’était la première fois que cela lui arrivait. Elle a chanté un hommage à Serge Fiori. On ne s’attendait pas à ça d’une artiste qui vient de Toronto. Elle a vraiment été un coup de cœur du vendredi. »

Le samedi soir, The Kitschen Anigans, The Cover Ups, Listen to the Music (hommage aux Doobie Brothers) et Les Rats d'Swompe ont enflammé la scène. Là encore, cette prestation s’est particulièrement démarquée. « Les Rats d'Swompe ont démontré comment la culture, la francophonie et la langue sont fortes en Ontario. Ils ont fait fêter les gens jusqu’à la toute fin. Ils ont été super sympathiques. Les membres du groupe ont fêté avec l’assistance lors des autres spectacles également. » précise Preston Phillips.

Tout au long du week-end, un élément s’est imposé comme thème inattendu : les harmonies vocales. « Il y a eu beaucoup de beaux arrangements vocaux, surtout le samedi. Les membres du groupe hommage aux Doobie Brothers chantaient tous avec des harmonies. Les gars des Rats d'Swompe aussi. Même le père de Delyn Gray, qui joue de la batterie, faisait des harmonies hautes lors de sa prestation du vendredi. » mentionne monsieur Phillips.
Northländer, un groupe originaire de Rouyn-Noranda, participait pour la première fois au Music-Fest. « Ils nous ont brassés avec des chansons un peu plus obscures dans le métal punk des années 90-2000. Ça a fait plaisir à bien du monde. Le chanteur, c’était une vraie bête de scène. Il a pris toute la place sur la scène. »
Le Music-Fest se distingue aussi par son approche humaine et sa volonté de faire place à la scène indépendante. « C’est une fierté d’accueillir des artistes qui écrivent leurs textes, leur musique, qui vivent de ça. Parfois, ils ne font que ça dans la vie. Ce sont des gens qui travaillent extrêmement fort pour venir présenter leur art. Quand ils arrivent à Belleterre, les gens connaissent déjà leurs chansons, chantent avec eux. Ça, les artistes le ressentent. » nous confie le directeur musical.

En quatorze ans, le Music-Fest s’est imposé comme un événement musical reconnu dans le milieu. « Quand nous approchons les artistes, ce n’est pas rare qu’ils aient déjà entendu parler de nous, même à Toronto ou à Montréal. » L’organisation pense déjà à l’an prochain. « Il va y avoir une 15e édition. J’ai quelques idées déjà. Nous nous donnons quelques semaines avant de débuter les démarches pour la sélection des artistes de l’an prochain. »
Ce festival, plus qu’un rendez-vous musical, est une grande fête communautaire. C’est un lieu de retrouvailles. Les amateurs de musique s’y rencontrent assurément une fois par année pour apprécier les prestations et vibrer ensemble le temps de l’événement.