Récemment, la Ville de Ville-Marie a publié un avis sur les réseaux sociaux pour informer la population qu’un blocage est survenu à la station d’eaux usées en raison de déchets. Ce type d’incident survient occasionnellement et entraîne des répercussions importantes sur les installations municipales.
Lorsque des déchets, principalement des lingettes humides, s’accumulent en trop grande quantité dans le système de traitement des eaux, ils peuvent obstruer les pales et endommager les moteurs des aérateurs. « Nous avons trois étangs qui sont aérés pour apporter de l’énergie aux micro-organismes, aux bactéries qui s’occupent de la dégradation dans nos étangs aérés », souligne d’entrée de jeu Pierre Rivard, directeur des travaux publics à la Ville de Ville-Marie. Les aérateurs sont équipés de moteurs dont les pales tournent dans l’eau afin d’y amener de l’oxygène, essentiel au bon fonctionnement des bactéries qui traitent les eaux usées. « Ce sont surtout les lingettes humides qui ne se dégradent pas; elles vont s'entortiller autour des aérateurs », mentionne-t-il. Lorsqu’elles sont présentes en grande quantité, elles peuvent aller jusqu’à bloquer l’aérateur, voire le briser.
« On a 12 aérateurs, on a dû les nettoyer deux fois la semaine dernière. Et il y en a un qui ne fonctionne plus. Pour nous, ce sont des frais, ce sont plusieurs milliers de dollars chaque fois qu’un moteur va briser. En plus, il y a le travail de nos opérateurs, journaliers qui doivent aller dans l’étang, monter les moteurs, les nettoyer sur place, dans l’étang de traitement, ce qui n’est pas le travail le plus aisé et le plus facile. » Une tâche qui peut prendre des jours et monopoliser deux à trois journaliers.
Cette problématique survient par vagues à la station d’eaux usées. Selon l’hypothèse avancée par la ville, les lingettes s’accumuleraient dans les égouts domestiques le long du réseau de 25 km. Lorsqu’il y a des précipitations abondantes, elles sont entraînées massivement vers la station, où elles finissent par bloquer le système de traitement.
Un grillage permet d’amasser les objets qui se retrouvent dans les égouts. Et on peut être surpris de ce que tous les employés municipaux y découvrent, stylos, emballages plastiques de tampons hygiéniques, et même, à l’occasion, des outils! Le message essentiel que les citoyens doivent retenir : seul le papier hygiénique, conçu pour se dégrader facilement, devrait être jeté dans la cuvette. Même les mouchoirs devraient être déposés à la poubelle plutôt que dans la toilette. Cette règle s’applique d’ailleurs à toutes les municipalités du Témiscamingue.