Depuis le 24 juin dernier et jusqu’au 11 septembre, le Fossilarium de Notre-Dame-du-Nord convie petits et grands à apprivoiser l’univers fascinant de la géologie et des fossiles. Le musée, qui a ouvert ses portes en 1997, propose toute une panoplie d’activités au public ainsi qu’une exposition permanente sur les insectes et une autre sur les fossiles avec une vaste collection d’environ 1000 spécimens. Car ces derniers ont une place importante dans l’histoire du Témiscamingue. « Bien des gens ne savent pas que la région était une mer tropicale, il y a 460 millions d’années, et que le fond était recouvert de toutes sortes de coraux et d’êtres marins qui sont dans la chaîne d’évolution », explique Kate Davies, la directrice du musée.

En plus de sa programmation régulière, le Fossilarium tiendra, les 26 et 27 juillet prochains, un festival afin de promouvoir les différents métiers liés aux sciences de la Terre, tels que la géologie, la pédologie et l’hydrologie. Lors de l’événement en partenariat avec Hydro-Québec, les visiteurs de tous âges pourront assister à différentes activités, et ce, gratuitement. Ils auront notamment l’occasion de comparer au microscope l’eau de sources différentes, telles que le lac Témiscamingue, la rivière des Quinze et la rivière des Outaouais, avec celle du robinet. « Le but du festival, c’est d’introduire les jeunes à des carrières, des métiers qu’ils peuvent faire en lien avec les géosciences dans la région », explique Kate Davies.
Du mardi au dimanche, de 10h à 16h, ceux et celles qui le désirent peuvent également s’immerger dans la recherche de fossiles en prenant part à un mini-safari sur l’un des sites fossilifères du musée. Pendant l’expédition d’une heure, les paléontologues en herbe auront l’occasion de récolter un spécimen qu’ils pourront rapporter en souvenir de leur expérience. « Aujourd’hui, on trouve surtout des fossiles qui viennent de deux époques : Ordovicien, qui sont plus larges et plus grands, et Silurien, qui sont beaucoup beaucoup plus petits », explique madame Davies, précisant que chaque participant est assuré d’en trouver un.

L’exposition La vie au cœur de la pierre, pour sa part, démystifie le processus de fossilisation, la géologie qui a permis leur conservation, mais porte également sur l’évolution des premières traces de vie jusqu’à l’Homo Sapiens. Durant celle-ci, d’une durée de 30-45 minutes, en plus des informations offertes par les animateurs sur place et des vidéos présentées, les visiteurs de tous âges peuvent observer divers fossiles, mais aussi les manipuler et apprendre à les identifier.

Par ailleurs, seulement pour cet été, le musée accueille Les oiseaux migrateurs, une exposition présentée par L’Artouche. Le regroupement d'artistes témiscamiens, amateurs et professionnels, y expose donc ses œuvres pour le plus grand plaisir du public.
Depuis l’ouverture le 24 juin, le public est au rendez-vous. Des gens du Témiscamingue et les environs, mais aussi de partout au Québec, du sud de l’Ontario et même de la France visitent le Fossilarium, qui reçoit également quelques camps de jour. Les visiteurs repartent toujours émerveillés. « C’est vraiment un acte d’humilité de toucher à des fossiles qui ont 460 millions d’années. Ça remet les choses en perspectives de réaliser qu’ils étaient là bien avant nous. Les êtres humains ne sont en réalité qu’une seule seconde dans la vie de la Terre. C’est une Terre merveilleuse, on doit être prudent et la protéger… » conclut avec sagesse la directrice du musée.