Les 9 et 10 août derniers, la Première Nation anishinaabek de Timiskaming a tenu avec fierté son 21e Pow-Wow traditionnel, sous le thème évocateur « Nous honorons nos animaux ».
Cet évènement a rassemblé la communauté et les visiteurs autour d’un vibrant hommage culturel. Chez les peuples autochtones, les animaux sont considérés comme des êtres spirituels porteurs d’enseignements profonds.
Les cérémonies du lever du soleil, tenues à 6 h le samedi et le dimanche matin, ont ouvert les journées dans la prière, les chants et l’offrande de fumée. Ces moments sacrés ont permis de remercier le Créateur, de se connecter à la nature et aux ancêtres, et de se préparer spirituellement pour ces journées de célébration.

À midi, lors des deux jours de célébration, la Grande Entrée et la cérémonie du tambour, guidées par Stéphanie Mc Martin, ont marqué l’ouverture officielle du Pow-Wow. Les danseurs, vêtus de leurs regalia, ont évolué au rythme des tambours sacrés du groupe Boys from the Island, accompagnés de Indian Rodn et Iron Ston. Les battements de tambour, symbolisant le cœur vivant de la Terre-Mère, ont créé un lien spirituel entre les participants, la Terre, les ancêtres et le Créateur. Ils ont accompagné les chants, les prières et les danses, aidant à centrer l’esprit, à favoriser la guérison et à transmettre des messages spirituels pour l’évènement.
Tous les danseurs sont entrés dans l’arène selon un ordre bien établi : d’abord les porteurs du bâton d’aigle, puis les porteurs de drapeaux, les aînés, les vétérans, les chefs, suivis des danseurs selon leurs catégories (hommes, femmes, jeunes, enfants). Chacun a été honoré et présenté à la communauté.

Le vétéran d’honneur, Eddy Wabie, a été salué pour son courage et son engagement envers son peuple. Les aînés Bradley Polson et Thérésa Wabie ont guidé les cérémonies en tant que gardiens du savoir traditionnel. À leurs côtés, les danseuses adultes Francine Chevrier et Nadin Wawatie, ainsi que les jeunes Jayda Mc Martin et Max Polson-Chevrier, ont exprimé par la danse la culture, les récits et les valeurs de leur nation. Tous ont contribué à transmettre, par leurs gestes et leur présence, l’importance de la culture et de l’histoire autochtones.

À la fin de la Grande Entrée, un chant des drapeaux, l’équivalent d’un hymne national, a été interprété. Tout le monde était invité à se lever et à retirer son chapeau, sauf si celui-ci était orné d’une plume d’aigle.
Le Pow-Wow a aussi été l’occasion de découvrir la gastronomie traditionnelle, avec du bannock, des tacos autochtones, du gibier et du poisson frais. Des artisans locaux ont présenté leurs créations, témoignage d’un savoir-faire enraciné dans le respect de la Terre et des ancêtres.

Le Centre des femmes du Témiscamingue avait même organisé un transport en autobus pour les femmes et leurs enfants souhaitant participer à l’évènement le samedi, favorisant ainsi la découverte, l’échange et l’inclusion.