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Culture régionale : un soutien en moins

15 août 2025

par : CCAT

Le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT) se dit stupéfait et profondément consterné par la décision du ministère de la Culture et des Communications (MCC) d’abolir définitivement un poste professionnel au sein de sa direction régionale.

Le poste aboli était occupé par une professionnelle bien implantée dans le milieu et responsable de dossiers majeurs, dont le programme d’aide au fonctionnement des institutions muséales (PAFIM), celui destiné aux écoles de formation en arts (PAFOFA), les ententes de développement culturel ainsi que le soutien aux médias communautaires. Ces outils sont considérés comme essentiels à la vitalité culturelle de la région, caractérisée par un réseau d’organismes de petite taille répartis sur un vaste territoire.

Louis-Éric Gagnon

« Dans une région officiellement reconnue comme isolée par le CALQ, couper un poste de proximité, c’est couper l’accès à un accompagnement essentiel. Cette décision est incompréhensible et lourdement préjudiciable pour notre milieu », affirme Louis-Éric Gagnon, président du CCAT.

Un coup dur pour les institutions muséales

Cette décision suscite d’autant plus de réactions qu’elle survient dans un contexte où plusieurs institutions muséales de la région se sont senties laissées pour compte à la suite des récentes annonces d’augmentation du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Ces établissements, qui n’ont reçu aucune bonification, perdent maintenant une ressource régionale jugée essentielle pour les soutenir dans leur gestion et leur développement. Pour une région comptant neuf musées soutenus au fonctionnement par le PAFIM, cette absence d’accompagnement de proximité apparaît incompréhensible. 

Une réduction marquée des effectifs

Depuis la fusion administrative avec l’Outaouais en 2014, le CCAT observe une diminution constante des effectifs régionaux. La direction comptait alors sept postes; elle n’en compte désormais plus que cinq, soit une baisse de 28 % en dix ans. Une promesse avait pourtant été faite à l’époque de maintenir les postes restants, un engagement qui, selon le CCAT, n’a pas été respecté. 

Une demande de rencontre urgente

Le CCAT déplore une décision qu’il juge symptomatique d’une centralisation accrue des ressources et d’un affaiblissement du soutien ministériel en région. L’organisme réitère sa demande de voir les effectifs rattachés à l’Abitibi-Témiscamingue et indique avoir sollicité une rencontre avec le cabinet du ministre Mathieu Lacombe afin de faire valoir ses préoccupations et d’explorer des pistes de solution.

Source : CCAT

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