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L'improbable destin de Dave Bellerose

27 août 2020

par : Marjorie Gélinas

photo : Courtoisie

Le 16 août dernier, Dave Bellerose de Rouyn-Noranda lançait son tout premier livre, L’histoire derrière un TCC, un projet sur lequel il a travaillé pendant plus de 3 ans. L’ouvrage, publié aux Éditions En marge, relate les événements entourant l’accident lui ayant causé un traumatisme craniocérébral, ainsi que le parcours qu’il a dû traverser pour réapprendre à vivre.

Le 16 août 2009, alors qu’il est âgé de 17 ans et qu’il est au sommet de sa forme, le jeune hockeyeur Dave Bellerose s’entraîne à vélo sur le chemin conduisant au chalet familial dans le secteur de Bellecombe à Rouyn-Noranda. À ce moment-là, il se prépare à faire le camp d’entraînement des Huskies, qui doit débuter quelques jours plus tard. Il excelle dans son sport et est un adversaire redoutable. Tous les espoirs sont permis.

Quelques minutes après s’être élancé sur son vélo, le destin frappe alors que Dave Bellerose est heurté par une voiture. L’accident est brutal. Le coma dure 13 jours, quelques 300 heures interminables pour sa famille à laquelle les médecins annoncent que le jeune homme a 97 % de chances de ne pas s’en sortir ou de demeurer dans un état végétatif.

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Dave Bellerose pendant sa première semaine d'hospitalisation à la suite de son accident

À son réveil, toutefois, le jeune homme choisit de se battre et déjoue tous les pronostics. « Six mois après l’accident, le plus gros (du travail de réadaptation) était fait. » Malgré l’amnésie post-traumatique dont il souffre, il se réapproprie peu à peu son corps et son autonomie. « Au début, je devais faire mes besoins assis dans mon lit parce que je ne pouvais pas aller aux toilettes. »

Aujourd’hui âgé de 28 ans, il doit tout de même vivre avec des séquelles de cet accident, dont des problèmes de concentration, des troubles de la mémoire et l’absence de « filtre ». « Les gens sont parfois choqués par mes propos, parce que je dis tout ce qui me passe par la tête mais, c’est la vérité! » Il doit aussi composer avec des limitations physiques, soit des problèmes d’équilibre et un boitement qui lui causent des difficultés à marcher. « Cet accident-là, jamais je ne vais l’accepter. Le regard des gens me blesse. Je me sens inférieur. »

Malgré tout, il fait preuve de résilience et la vie lui offre l’opportunité de sensibiliser son prochain à sa situation ainsi qu’à celle de tant d’autres personnes qui vivent les mêmes problématiques. En 2012, il est approché pour donner des conférences dans des écoles. Très vite, les demandes se multiplient et il devient, pour tous ceux qui vont l’écouter parler, un exemple de courage et de persévérance.

Dave Bellerose savoure chaque petite victoire. Parmi les réalisations dont il est fier, il mentionne l’obtention de son permis de conduire, sa capacité à jouer au golf et, bien sûr, la concrétisation de son projet d’écriture. Il est également très heureux de pouvoir faire du bénévolat dans un club de golf de Rouyn-Noranda, où il supervise le travail des jeunes employés. Le jeune homme au franc-parler a d’ailleurs acquis auprès de ces derniers la réputation d’être un supérieur intransigeant. Selon lui « toute chose faite mérite d’être bien faite. »

Lorsqu’on lui demande quel message il souhaite véhiculer, il répond : « Qu’il ne faut pas avoir peur des personnes différentes et qu’il faut avoir le courage de poser des questions. » Bref, le jeune homme est déterminé à changer le regard que les gens posent sur lui et sur les autres personnes dans sa situation. Il n’acceptera jamais le jugement ou la pitié qu’il voit trop souvent dans les yeux de ceux qu’il croise.

On peut présentement se procurer L’histoire derrière un TCC à la librairie En marge de Rouyn-Noranda ou directement auprès de Dave Bellerose, via sa page Facebook Dave Bellerose ; Conférencier/Auteur. Les écoles ou organismes qui souhaitent l’inviter à donner une conférence peuvent aussi le joindre à cet endroit. « J’ai approché Michel Roy pour aller vendre mon livre à un match des Pirates de Ville-Marie. Il ne m’est toujours pas revenu à ce sujet mais, si ce n’est pas possible, j’irai en vendre lors d’un match Titans - Pirates à Témiscaming », conclut-il en riant.

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