Le corridor de soins entre le Témiscamingue et l’Ontario, interrompu depuis le 1er août, sera rétabli. L’annonce a été confirmée par le premier ministre du Québec, François Legault, lors de son passage dans la région le 19 septembre dernier, puis réitérée par son bureau lors d’un appel tenu lundi avec la préfète de la MRC du Témiscamingue, Claire Bolduc.
Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue a reçu le mandat de rétablir la pratique et de renouer le lien de confiance avec la communauté médicale ontarienne, fortement ébranlé par une décision jugée unilatérale et soudaine. Cette rupture a eu des répercussions majeures sur la population. Chaque année, près de 2 200 rendez-vous médicaux étaient assurés grâce à ce corridor, allant de la médecine familiale aux suivis spécialisés en oncologie, ophtalmologie, hémodialyse, colonoscopies ou mammographies. Dans certains cas, ces services étaient jugés essentiels, voire vitaux.
Pour le maire de Témiscaming, Alain Gauthier, la décision du gouvernement constitue une avancée significative. « Nous nous réjouissons de cette décision du gouvernement du Québec. Bien que la bataille ne soit pas terminée, il s’agit d’une première victoire importante pour le rétablissement d’un corridor de soins fiable et durable. Nous espérons maintenant que la présidente du CISSS-AT agira avec diligence et efficacité afin de rétablir cette pratique primordiale pour la santé de nos citoyens. »
La préfète de la MRC, Claire Bolduc, voit toutefois plus loin. Selon elle, seule une entente interprovinciale formelle pourrait assurer la stabilité de ces services à long terme. « À court terme, il s’agit d’une excellente nouvelle. Mais pour éviter que l’histoire se répète, la signature d’une entente entre le Québec et l’Ontario est primordiale. Cette solution a déjà fait ses preuves, en Gaspésie et en Outaouais, où des ententes semblables permettent aux résidents d’accéder à des soins dans les provinces avoisinantes », a-t-elle affirmé.
Alors que la pression demeure forte sur le CISSS-AT pour rétablir le corridor rapidement, le Témiscamingue continue de réclamer une solution durable, afin que ses citoyens aient accès à des soins de santé sécurisés et accessibles, de part et d’autre de la frontière.