C’est une victoire syndicale d’envergure pour les travailleuses en centres de la petite enfance (CPE) affiliées à la CSN dans la région du Témiscamingue.
Réunies en assemblée générale, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CPE Pidaban – CSN, situé dans la communauté Timiskaming First Nation, ont voté à l’unanimité en faveur de l’entente de principe conclue pour leur nouvelle convention collective.
Ce vote survient dans la foulée de l’approbation similaire par le Syndicat du CPE chez Caliméro – CSN, récemment accrédité, marquant ainsi l’aboutissement d’une semaine de négociations intensives visant à régler toutes les questions locales et régionales.
Par la signature de cette entente, la centaine de travailleuses syndiquées des CPE affiliés à la CSN dans la région; notamment les syndicats du CPE Cannelle et pruneau, du CPE chez Caliméro (Ville-Marie et Lorrainville) et du CPE Pidaban obtiennent désormais l’équité de traitement attendue avec les autres employés des secteurs publics québécois.
Une avancée majeure
La prime de disparité régionale de 3,96 $/heure, accordée jusque-là au personnel des secteurs de la santé, des services sociaux et de l’éducation, s’appliquera désormais aux travailleuses en CPE.
Pour Lyne Massicotte, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), cette mesure représente un levier essentiel pour contrer la pénurie de main-d'œuvre dans les CPE. « Depuis plus de quinze ans, le ministère fermait la porte à cette revendication légitime. C’est une avancée qui aura un impact réel sur l’attraction et la rétention du personnel », affirme-t-elle. Cette entente est également perçue comme une victoire contre une injustice historique.
Pour Félix-Antoine Lafleur, président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (CCATNQ–CSN), cette lutte syndicale, marquée par 13 jours de grève et des démarches auprès du député caquiste Daniel Bernard, a porté ses fruits : « Nous saluons la détermination des travailleuses et travailleurs. Le règlement national obtenu en juillet par les syndicats des CPE de la FSSS–CSN prouve que ces batailles valent la peine d’être menées. »
La CSN se positionne ainsi comme un acteur syndical de premier plan dans la défense des droits des travailleuses en petite enfance, particulièrement dans les régions éloignées comme le Témiscamingue, souvent laissées pour compte dans les grandes négociations nationales.