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La parole aux candidats

22 octobre 2025

par : Karen Lachapelle

Le 2 novembre prochain, la population témiscamienne sera appelée aux urnes afin d’élire un remplaçant à Claire Bolduc, préfète depuis huit ans. Deux hommes s’affrontent pour ce poste stratégique : Martin Lefebvre et Renald Baril. Dans les deux prochaines éditions, Le Reflet présente les candidats, leurs priorités et leur vision pour l’avenir du Témiscamingue à travers plusieurs questions.

Les candidats

Renald Baril est un candidat bien connu dans le paysage politique local, notamment pour son engagement répété à briguer le poste de préfet de la MRC de Témiscamingue. Il entre dans la course une troisième fois, affirmant sa détermination à défendre une vision centrée sur le développement rural, la santé et le milieu agricole.

Martin Lefebvre est l’actuel maire de Ville-Marie, poste qu’il occupe depuis quatre ans, après avoir débuté sa carrière politique comme conseiller municipal. Son objectif : mettre à profit son expérience municipale pour favoriser une plus grande cohésion intermunicipale, stimuler le tourisme, renforcer la foresterie et promouvoir de nouvelles idées pour le développement régional.

  1. Qu’est-ce qui vous motive à briguer la préfecture du Témiscamingue?

R.B. « Il y a plusieurs raisons qui m’ont poussé à me présenter. La santé, c’est très important, et le manque de docteurs aussi. Il faut trouver des façons d’augmenter l’économie et d’apporter de nouvelles idées pour faire avancer le Témiscamingue. »

M.L. « Mon expérience des dernières années comme conseiller municipal et maire de la Ville de Ville-Marie m’a permis de participer activement au conseil de la MRCT. Je me suis rapidement impliqué aux comités suivants : le comité administratif de la MRC, celui qui traite du volet économique du territoire avec des partenaires du milieu, celui sur le logement, au transport adapté et collectif du Témiscamingue (TACT) et, tout dernièrement, au conseil d’administration de la Société de développement du Témiscamingue. Ces dernières expériences municipales, jumelées à mes expériences professionnelles en éducation de 1994 à 2018 comme enseignant et en direction d’écoles et de centres de formation des quatre secteurs du Témiscamingue, me permettent d’envisager ce poste où les contacts et les connaissances du milieu sont primordiaux. »

  1. Quelle est votre vision du rôle de préfet dans une MRC aussi vaste et diversifiée?

R.B. « Mon rôle, c’est de faire en sorte que tous les maires et les mairesses aient leur place et un rôle à jouer pour bâtir un Témiscamingue meilleur. »

M.L. « Personnellement, en plus d’être à l’écoute des élus des municipalités, je dois maintenir des liens très étroits avec les partenaires qui œuvrent en matière de services à la population. Un tel rôle doit s’assurer également que nos actions sur le territoire collent aux priorités que nous envisageons ensemble avec notre planification stratégique à la MRCT et à celle du Témiscamingue. En bref, un rôle d’écoute et de mobilisation stratégique. »

  1. Selon vous, quels sont les trois enjeux prioritaires pour les quatre prochaines années?

R.B. « Le manque de médecins, c’est un enjeu majeur pour notre région. Avec la Coop santé, il faut continuer de soutenir nos services de proximité. Il est aussi très important de garder nos usines de bois actives et de tout faire pour qu’un abattoir voie enfin le jour au Témiscamingue. »

M.L. « Mes quatre ans à la mairie m’ont fait réaliser tout le défi que le milieu municipal a à combler avec ses postes de gestionnaires et d’employés qualifiés. J’ajoute à cela les coûts qui explosent en frais d’achats et d’équipements nécessaires pour répondre aux besoins des citoyens et ça m’amène à croire vraiment à davantage de regroupements de services entre les municipalités. Des réflexions ont été entamées dans le dernier mandat 2021-2025 et c’est à mes yeux un des enjeux incontournables. Dans un deuxième temps, tout l’aspect de l’économie qui est fragilisée au niveau forestier doit nous amener à trouver des idées comme preneurs de certaines essences dont le marché est limité actuellement. Enfin, pour justement faire face à plusieurs défis de recrutement, de logements ou d’infrastructures de services vieillissants, il est nécessaire de regarder les possibilités de projets d’investissements avec le privé, les entrepreneurs et les communautés autochtones qui permettront des rentrées de capitaux pour maintenir nos services, nos populations et notre Témiscamingue actuel. On n’a qu’à penser au projet d’étude hydroélectrique Onimiki, aux terres rares du secteur sud ou à l’hydrogène blanc du secteur centre et nord. Tous ces projets ne verront peut-être pas le jour, mais il est nécessaire d’évaluer les impacts environnementaux, sociaux ou autre, avant de les jeter aux oubliettes. Ces projets amènent à travailler sur l’acceptabilité sociale, en priorisant le moins d’incidences possible, c’est clair! »

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