Lors du lancement de la 7e édition de la Semaine de sensibilisation à l’intégrité intellectuelle de l’UQAT qui s’est tenue du 6 au 10 octobre, l’établissement a mis de l’avant ses valeurs de respect, d’éthique et de réussite étudiante, tout en plaçant la formation et la sensibilisation au cœur de sa démarche.
« On veut déjà préparer les citoyens à vivre et agir de façon éthique et critique dans le monde où l’IA est dorénavant omniprésente. C’est pour nous notre rôle au niveau de la sensibilisation, mais aussi de la formation de l’ensemble de la communauté universitaire », précise Bryan B. Trudel, doyen aux études à l’UQAT.
L’université a choisi de mettre en place dès maintenant un cadre institutionnel afin de répondre aux défis pédagogiques et éthiques posés par l’essor rapide de ces technologies. L’objectif : prévenir les dérives tout en valorisant les possibilités d’innovation et de créativité offertes par ces outils. « Nous voulons que l’IA soit utilisée de manière réfléchie et responsable, comme un outil d’apprentissage, pas comme un raccourci », explique le doyen aux études à l’UQAT.
Un comité institutionnel pour guider la démarche
Un comité institutionnel sur l’IA a été créé afin d’assurer la cohérence des pratiques et d’accompagner la communauté universitaire. Ce comité institutionnel est chargé d’orienter les travaux autour de trois axes : l’élaboration d’un cadre réglementaire et directif, la formation et l’accompagnement de la communauté universitaire ainsi que les programmes de recherche aux cycles supérieurs. « Il s’agit d’un travail collectif qui vise à développer une culture d’usage éthique de l’IA dans tous les volets de la vie universitaire. »

Accompagner et sensibiliser
Au-delà de l’encadrement, l’UQAT souhaite accompagner ses enseignants, étudiants et chercheurs par des formations, des ressources et des espaces de réflexion. L’idée est de donner à chacun les moyens de comprendre, d’expérimenter et d’utiliser ces technologies avec discernement.
« En tant qu’établissement d’enseignement qui délivre des diplômes, et qui a une certaine crédibilité à conserver, nous devrions sensibiliser tout le monde à la conception et à l’administration de modes d’évaluation qui sont moins susceptibles d’être réalisées à l’aide de l’IA, que ce soit auprès des personnes étudiantes ou du personnel administratif et enseignant, souligne Bryan B. Trudel. Nous ne voulons pas interdire, mais outiller et sensibiliser. C’est en développant une approche critique que nos étudiants apprendront à tirer le meilleur parti de l’IA. »
Regard vers l’avenir
Alors que l’intelligence artificielle continue de transformer le monde de l’éducation, l’UQAT entend demeurer proactive et exemplaire. « Nous souhaitons que cette démarche inspire un dialogue ouvert sur les enjeux de l’IA dans les universités, et qu’elle favorise un apprentissage plus conscient, plus humain et plus équitable », conclut-il.
