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La petite enfance entre de bonnes mains

28 octobre 2025

par : Mylène Falardeau | Journaliste de l’Initiative de journalisme local

À l’occasion de la Semaine nationale des éducatrices et éducateurs de la petite enfance, qui se tient du 20 au 26 octobre, le regard se tourne vers celles et ceux qui, chaque jour, accompagnent nos tout-petits avec patience, créativité et bienveillance. Parmi eux, Mylène Desormeaux incarne parfaitement le thème de cette quatrième édition : La petite enfance entre de bonnes mains.

Éducatrice à l’enfance depuis maintenant six ans, diplômée du cégep de Rouyn-Noranda, elle travaille au sein du CPE Caliméro auprès des enfants âgés de 18 à 36 mois. Dès ses premières expériences, elle a su que ce métier correspondait à sa vocation profonde. « J’ai toujours aimé les enfants, depuis que je suis toute petite. J’aimais les voir évoluer, observer les changements rapides qui se produisent dans leur développement. C’est ce contact humain là qui m’a accrochée », raconte-t-elle avec douceur.

Chaque matin, Mylène Desormeaux commence sa journée avec la même motivation : le plaisir d’être là pour ses petits. « Ce que j’aime, c’est de pouvoir leur apprendre de nouvelles choses, de les voir se développer un peu plus chaque jour. Chaque petite étape franchie, je sais qu’il y a un petit bout de chemin qui se fait dans leur cerveau, et que ça va grandir avec eux », dit-elle en souriant. Dans son groupe, les rires, les découvertes et les câlins font partie du quotidien. « J’ai hâte d’aller voir leurs petits sourires, de recevoir leurs petits câlins. C’est une forme d’amour inconditionnel qu’ils nous offrent, et c’est ça qui rend le travail tellement gratifiant. »

Un souvenir lui revient particulièrement en tête : celui d’une fillette ayant des difficultés motrices, qu’elle a vue évoluer jusqu’à faire ses premiers pas. « On travaillait beaucoup avec elle pour renforcer ses muscles. En peu de temps, on voyait ses efforts, ses progrès. Le jour où elle s’est mise à marcher, c’était émouvant pour tout le monde. » Pour elle, ces moments de dépassement sont la plus belle récompense du métier.

Si Mylène Desormeaux souhaite que la population comprenne mieux le rôle des éducatrices, c’est qu’elle constate encore trop souvent une méconnaissance du public. « Les gens pensent parfois qu’on fait juste surveiller les enfants, mais ce n’est pas du tout ça. On passe beaucoup de temps à observer leurs besoins, à planifier des activités qui vont les aider à se développer. Par le jeu, on travaille la motricité, la socialisation, la coordination. Ce qu’on fait aujourd’hui va leur servir plus tard, même à l’école, quand ils apprendront à tenir un crayon ou à se concentrer. »

Deux fois par année, les éducatrices doivent remplir les portraits de développement pour chaque enfant, un outil qui permet de suivre leur progression. « C’est sûr qu’au début, ça peut faire peur, parce que c’est beaucoup de travail. Mais une fois qu’on les rédige, on se rend compte à quel point c’est utile. Ça nous aide à voir les améliorations, à nous rappeler de petits détails qu’on avait peut-être oubliés dans le tourbillon du quotidien. »

Son groupe d’âge lui apporte aussi son lot de défis. « À 18 à 36 mois, ils apprennent à interagir entre eux, à ne pas reprendre les jouets, à faire des demandes, à attendre leur tour. Ce sont leurs premières bases de respect et de vie en société. Il y a aussi la gestion émotionnelle, qui est typique à cet âge-là. C’est un apprentissage de tous les jours. »

Malgré les défis, Mylène ne changerait de métier pour rien au monde. La reconnaissance, surtout lors d’une semaine comme celle-ci, lui fait chaud au cœur. « J’aime ça, cette reconnaissance. Ça nous valorise. Les parents nous remercient pour le travail qu’on fait, et c’est là qu’on voit qu’on a une vraie importance dans leur vie. »

Elle insiste aussi sur l’importance de l’esprit d’équipe dans son milieu. « C’est une belle gang. Des fois, quand on manque d’idées pour intervenir avec un enfant, on en parle entre nous. Ça permet d’avoir d’autres points de vue, d’autres pistes de solutions. On est des professionnels de la petite enfance, et le fait d’échanger entre collègues, ça nous aide énormément. »

Si elle devait donner un conseil à une personne qui hésite à se lancer dans le domaine, ce serait simple : « Si tu aimes les enfants, que tu veux les voir évoluer et recevoir leur amour, fonce. C’est un métier exigeant, mais tellement enrichissant. »

Dans le regard et les mots de Mylène Desormeaux, on comprend aisément pourquoi la petite enfance est véritablement entre de bonnes mains. Derrière chaque activité, chaque rire et chaque progrès se cache une éducatrice passionnée, qui donne sans compter pour que les enfants grandissent dans un environnement stable, rassurant et rempli de douceur. Parce qu’avant même d’apprendre à lire ou à écrire, chaque tout-petit a besoin d’être accompagné, écouté et aimé.

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