Le 2 novembre prochain, la population témiscamienne sera appelée aux urnes afin d’élire un remplaçant à Claire Bolduc, préfète depuis huit ans. Deux hommes s’affrontent pour ce poste stratégique : Martin Lefebvre et Renald Baril. Pour une deuxième semaine, Le Reflet présente les candidats, leurs priorités et leur vision pour l’avenir du Témiscamingue à travers plusieurs questions.
Les candidats

Renald Baril est un candidat bien connu dans le paysage politique local, notamment pour son engagement répété à briguer le poste de préfet de la MRC de Témiscamingue. Il entre dans la course une troisième fois, affirmant sa détermination à défendre une vision centrée sur le développement rural, la santé et le milieu agricole.

Martin Lefebvre est l’actuel maire de Ville-Marie, poste qu’il occupe depuis quatre ans, après avoir débuté sa carrière politique comme conseiller municipal. Son objectif : mettre à profit son expérience municipale pour favoriser une plus grande cohésion intermunicipale, stimuler le tourisme, renforcer la foresterie et promouvoir de nouvelles idées pour le développement régional.
Comment comptez-vous concilier les besoins parfois divergents des différentes municipalités?
R.B. « Une façon, c’est de travailler ensemble et de se parler, parce que c’est comme ça qu’on règle beaucoup de problèmes. »
M.L. « C’est toujours par des rencontres collectives en traitant un sujet à la fois, amener la réflexion, qu’il est possible de rapprocher les milieux. La gestion du changement se fait par étape, en respectant la vitesse de chacun, mais en ayant des buts communs d’améliorer nos services à la population. Une municipalité a comme premier devoir ses citoyens, mais elle doit aussi s’investir comme élus et financièrement pour le bien collectif du Témiscamingue. Prenons l’exemple au niveau culturel ou parfois sportif, c’est nécessaire d’avoir cette vision communautaire. Attirer de nouvelles familles ou tout simplement maintenir nos acquis, ça demande de la réflexion, des compromis et des ajustements réguliers, ça va de soi. Donc pour moi, je serai toujours disponible à soutenir des initiatives intermunicipales porteuses d’avenir. »
Comment voyez-vous la collaboration entre les municipalités, les chambres de commerce et les organismes de développement?
R.B. « C’est en sachant céder l’un envers l’autre qu’on réussit à bâtir une stratégie qui convient à tous. »
M.L. « C’est primordial de pouvoir nous appuyer les uns sur les autres. Quelle que soit l’entité que nous représentons, toutes nos collaborations et le partage d’information demeurent le nerf de la guerre. Des commerçants impliqués, des citoyens conscients de l’importance de ceux-ci pour nos milieux, une municipalité qui achète chez nous et qui soutient ses commerçants dans leur développement, avec les partenaires qui promeuvent l’entrepreneuriat dans nos petites collectivités. Nous devons croire en notre milieu. J’ajouterai toute l’importance de bien visiter nos voisins de secteurs, participer tant que faire se peut aux activités organisées pour l’aspect social et de découvertes. On est à l’étape de se réjouir qu’une municipalité soit porteuse d’un projet plutôt que d’investir que pour soi. Les employés voyagent aujourd’hui et cette mobilité permet à chacun d’en tirer profit. »
Plusieurs villages peinent à maintenir leurs services de proximité. Que peut faire la MRC pour soutenir les municipalités?
R.B. « Au cours des huit dernières années, elles ont été laissées à elles-mêmes. Il faut améliorer les discussions entre la MRC, les municipalités et les commerces de proximité. »
M.L. « Un peu comme je l’ai mentionné à la question auparavant, travaillons à promouvoir toute cette synergie qui amènera nos citoyens à mieux investir dans chacun des secteurs. L’achat en ligne est trop populaire et facile, alors une bonne partie de ce défi qui guette certains marchands est d’être compétitif pour attirer la clientèle. Si on regarde au niveau agroalimentaire, certains producteurs partagent un transporteur donné afin de diminuer ses charges en transport. La MRC avec son bras économique qu’est la SDT peut certainement soutenir des initiatives en accompagnant des entreprises. Obtenir de la formation sur certains aspects difficiles, la comptabilité, la mise en marché, etc. L’enjeu des services de proximité en est un financier parfois, mais on sait tous que la partie recrutement d’employés est aussi difficile : travail de fin de semaine, en soirée ou autre… Comme population, on doit s’aussi adapter et accepter des heures d’ouverture coupées afin que les proprios aient aussi une certaine qualité de vie, n’est-ce pas nécessaire aussi à ces entrepreneurs qui investissent beaucoup pour leur entreprise? Eux aussi ont ce besoin d’accompagner leurs enfants, d’avoir des loisirs, de se reposer… c’est plus que louable! »
En une phrase, pourquoi les Témiscamiens devraient-ils voter pour vous?
R.B. « Pour moi, ce serait un immense plaisir de travailler avec vous et pour vous tous, pour l'avenir du Témiscamingue. Pourquoi pas! »
M.L. « Parce que je crois en notre ressource la plus importante au Témiscamingue : le citoyen, quel qu’il soit! Chacun possède des forces, des contacts, des idées… Que puis-je faire pour soutenir mon Témis? M’y impliquer, m’associer à des gens, jeunes et vieillissants qui ont à cœur de rouler leurs manches pour demeurer vivants comme milieu de vie. C’est ce que ma conjointe et moi avons fait depuis notre retour après nos études. Je me trompe parfois, je suis critique à l’occasion, j’excuse mes maladresses, mais j’ai toujours cru que le mot entrepreneur s’associait à tous! Soyons entrepreneurs, prenons des risques, prenez-le avec moi comme préfet : « Ensemble pour se démarquer » est mon slogan! Le 2 novembre, cochez Martin Lefebvre, vous aurez un allié! »