Le 8 septembre dernier, une centaine de parents était devant leur écran pour assister à une séance d’information virtuelle concernant le projet « Un élève / un iPad » du Centre de services scolaire du Lac-Témiscamingue (anciennement la Commission scolaire du Lac-Témiscamingue). Le but de la rencontre était d’informer les parents sur les détails concernant ce virage technologique majeur.
D’entrée de jeu, le directeur général, Éric Larivière, a livré un message préenregistré. « Après plusieurs analyses, nous avons décidé d’aller vers l'iPad. C'est un virage technologique qui est plus rapide de ce qu'on aurait pensé en raison, vous vous en doutez, de la pandémie. L'objectif avec ce qu'on vit, c'est de pouvoir le mieux possible répondre aux besoins des élèves, leur donner le meilleur service pédagogique. » Monsieur Larivière a aussi voulu rassurer les parents. « Ce n’est pas vrai que parce qu'on a l'iPad qu’il n’y aura plus de crayon. C’est un outil complémentaire. »
Le CSSLT avait invité pour l’occasion Thierry Karsenti, professeur titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation du département de psychopédagogie et d’andragogie de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation. Monsieur Karsenti a fait profiter de son expertise en ce qui concerne l’utilisation des technologies en classe ainsi que pour répondre à certaines questions des parents. « Il y a beaucoup de recherches qui montrent depuis plusieurs années que l’iPad est un outil technologique bon à la réussite des élèves. Il y a beaucoup d'écoles publiques qui l’utilisent, mais votre Centre de services scolaire est le premier dans tout le Québec et même dans tout le Canada où les élèves de la maternelle à la 5e secondaire pourront avoir chacun leur tablette. Des recherches ont démontré qu'il y a beaucoup d’avantages à son utilisation. Parmi les principaux : ça favorise la motivation scolaire et l'apprentissage. Ça permet d'apprendre seul, de façon autonome. »
Valérie Gaudet, coordonnatrice au service éducatif au CSSLT, a présenté la charte qui fait office de contrat entre le Centre de services scolaire, l’élève et les parents. « Ça permet de démontrer aux élèves que c'est un engagement important. » Comprenant 12 points, cette charte inclut notamment le respect des politiques et l'usage éthique des technologies du Centre de services scolaire, les précautions et l'entretien de la tablette, la cyberintimidation. « L'élève doit prendre soin de sa tablette en tout temps, par exemple lors de son transport, il ne faut jamais laisser la tablette sans surveillance. C'est également demandé à chaque élève de veiller à l'entretien de l'écran de sa tablette de façon quotidienne. Il aura la responsabilité d'apporter sa tablette chargée chaque jour à l'école. »
En cas de perte, vol ou bris, les parents s'engagent à payer une franchise pour un premier bris ou une perte de la tablette de 100 $; de 175 $ pour une 2e offense et de 250 $ pour une 3e. « Après 3 pertes, vols ou bris, ce sera la responsabilité des parents de remplacer la tablette, de mentionner madame Gaudet. Les iPads sont tous protégés contre le vol, autrement dit en cas de vol, ils ne pourront pas être utilisés ni être réinitialisés. »
L’investissement de plus d’un million de dollars provient d’un budget réservé aux technologies et ne pouvait être investi, entre autres, pour engager des ressources humaines.
Pendant la séance, les parents ont pu poser des questions. Est-ce que les jeunes auront à travailler régulièrement le soir sur leur iPad? « Il est possible notamment au secondaire que les jeunes aient à travailler régulièrement les soirs sur leur iPad, probablement au primaire aussi. Ça appartiendra aux enseignants de voir de quelle façon ils l’utiliseront », a répondu Nicole Lavoie, Services éducatifs et complémentaires au CSSLT. Est-ce qu'il va y avoir des enveloppes protectrices? « Oui, il va y avoir un étui de très haut standard. Il protège très bien », a rassuré Claude Lemens, directeur du Service des technologies de l’information au CSSLT.
Un autre parent se questionnait sur la responsabilité qui est grande pour de jeunes enfants préscolaires et du début du primaire, principalement au niveau de l'entretien et de la recharge. « On peut enseigner les comportements aux élèves, mais en même temps, je pense qu'on a aussi besoin de la collaboration des parents », a mentionné Valérie Gaudet.
Dans ce nouveau projet, il n’a pas été possible de connaître la position du Syndicat de l’enseignement de l’Ungava et de l’Abitibi-Témiscamingue. « Après en avoir discuté en équipe de communication, nous avons pris la décision de ne pas commenter le projet Un élève/ Un iPad du CSSLT », de mentionner le SEUAT.
Pour voir ou revoir la séance d’information, consultez le https://youtu.be/sxWTtCTA0zw.