Le Collectif Territoire veut réhabiliter et mettre en valeur l’écosystème du lac Osisko d’ici 2026 dans une démarche communautaire et créative impliquant la population locale et le génie des arts et de la culture, des sciences et de l’industrie. Situé en plein cœur de la ville de Rouyn-Noranda, le lac Osisko incarne une partie de son histoire et il a participé grandement au développement de la ville. Ce projet, qui se place sous le patronage de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture ainsi que la Commission canadienne pour l’UNESCO, va être conçu de manière à créer un legs extraordinaire pour la communauté à l’occasion du 100e anniversaire de Rouyn-Noranda en 2026.
Fêter les 100 ans de Rouyn
L’idée de ce projet, apte à susciter des retombées majeures pour l’environnement et l’attractivité de la ville, est une initiative qui va renforcer la fierté de la communauté. « On s’est réunis il y a environ un an et demi et on s’est demandé comment traiter le lac pour arriver à l’octroyer à la communauté en 2026, à l’occasion du centième anniversaire de la ville de Rouyn-Noranda. L’objectif est de réunir la magie de l’art, le génie industriel et celui de la science », indique Patrick Martel, ingénieur et membre du Collectif Territoire.
La partie polluée est minime
Le Collectif Territoire, qui est dirigé par une équipe d’entrepreneurs, est déterminé à unir et à partager le génie des arts et de la culture, des sciences et de l’industrie au bénéfice des écosystèmes et des communautés. « Grâce à l’UQAT, on a eu deux interventions au niveau du lac Osisko pour une caractérisation. La conclusion la plus importante de ce qu’on a fait c’est que l’épaisseur de la partie polluée est minime », fait savoir Mostafa Benzaazoua, professeur titulaire de l’Institut de recherche en mines et en environnement de l’UQAT. « À mon avis, c’est une excellente occasion pour élaborer un projet multidisciplinaire qui pourrait apporter plus que juste la solution scientifique. La réalisation du projet est quelque chose de possible, déjà on peut se baser sur plusieurs exemples, et ce qui a été fait ailleurs dans le monde où des lacs ont été réhabilités et décontaminés », a-t-il ajouté.
La place de l’art est incontournable
Pour Karine Berthiaume, artiste multidisplinaire et membre du Collectif Territoire, « il y a des parties où la recherche va être fortement présente dans le projet et dans d’autres, c’est l’art qui aura le privilège de dominer, mais c’est l’interférence et l’interconnexion de toutes ces disciplines qui va nous amener à travailler ensemble sur le projet, chacun dans son domaine de spécialisation. » À noter que toutes les parties prenantes sont fortement optimistes à l’accomplissement de ce beau projet colossal. « On va partir sur la base que tout est possible dans la vie, mais si on s’allie avec les bonnes personnes cela va nous permettre d’aller de l’avant, puisque c’est le point central de toute réalisation de projet », estime madame Berthiaume. « On ne sait pas ce que ça va donner, la seule chose qu’on sait, c’est qu’il s’agit d’un projet qui va être unique, qui va regrouper le génie de plusieurs disciplines et puis qui va nous ramener à réaliser quelque chose de grand et qui va créer quelque chose de beau et de bien », a-t-elle conclu.