En cet été 2020, il suffisait de circuler un peu partout sur le territoire pour constater la popularité grandissante des jardins et des potagers. Grâce à l’implication d’organismes et de municipalités, le Témiscamingue est devenu plus verdoyant que jamais.
Les Envertdeurs
Depuis sa création, en 2018, le groupe Les Envertdeurs ne cesse de multiplier les projets lui permettant d’accomplir sa mission à double champ d’action : environnement et alimentation de proximité. Adèle Beauregard était convaincue depuis longtemps de l’importance d’un tel groupe. « J’ai fait un appel à tous en me disant qu'il y avait sûrement plusieurs personnes qui voulaient aussi agir en environnement, mais qui se demandaient par où commencer. Les gens ont bien répondu. La mise sur pied du groupe nous a permis de mettre nos idées en commun et de cibler les points sur lesquels nous voulions agir. Nos moyens sont tout de même limités puisque nous sommes tous des bénévoles. Cependant, la ville soutient le groupe. »
Cet été, le groupe n’a pas chômé. « Nous avons mis en place deux jardins de plus, en collaboration avec deux centres de jour, soit l'ACTIA et l'APEHT, tout en poursuivant avec nos bacs collectifs près du lac et près de la Maison du Frère-Moffet. Nous avons fait une première séance de projection de documentaires suivie de discussions avec les participants. Une chronique mensuelle a commencé dans le Reflet de même qu'une chronique hebdomadaire à CKVM. Nous avons aussi réalisé, pour une troisième année, une corvée de nettoyage de fossé », énumère madame Beauregard.
De ces projets, celui des bacs de culture en collaboration avec l’ACTIA et l’APEHT est une réussite dont le groupe est particulièrement fier. « Depuis nos débuts, nous souhaitons que les gens s'approprient les bacs, que ceux-ci soient vraiment collectifs. En réalisant des projets avec un organisme, celui-ci s'approprie davantage le projet. » L’été prochain, le groupe entrevoit d’ailleurs la possibilité d’établir ce même genre de partenariat avec d’autres organismes. La corvée de nettoyage de fossés retient aussi l’attention. Certains bénévoles reviennent tous les ans et de nouveaux s’ajoutent. Augustin Larivière faisait partie des nouveaux participants à ce grand nettoyage. Sa vidéo, Projet des EnVertdeurs, publiée sur YouTube ( mettre en lien : https://www.youtube.com/watch?v=ZwrM5HiQDW8) permet de le suivre dans sa corvée, une façon divertissante de sensibiliser la population à l’ampleur du problème et à l’importance de faire chacun sa part.
À l’heure actuelle, le comité regroupe huit membres et la porte du jardin est grande ouverte pour en accueillir d’autres puisque son souhait le plus cher est de multiplier ces espaces un peu partout à Ville-Marie pour qu’il y ait moins de pelouse et plus de nourriture.
Du jardinage… encore et encore!
D’autres initiatives ont aussi connu un grand succès. Par exemple, les six bacs à jardinage de Saint-Bruno-de-Guigues ne passent pas inaperçus puisqu’ils sont installés dans la cour du presbytère, au cœur de la rue Principale. La municipalité de Ville-Marie tient aussi à participer en louant des parcelles de terre où chacun peut cultiver et récolter le fruit de son travail. On peut facilement voir le jardin communautaire, Les jardins du lac, en montant la côte des Pères, puisque celui-ci est situé au bout de la rue Saint-André, le long de la rue Lartigue Sud.
Quant à Béarn, un comité est responsable du jardin communautaire alors que la municipalité s’occupe des bacs d’incroyables comestibles. Stéphanie Talbot, directrice générale adjointe à la municipalité de Béarn, explique que les bacs installés en 2018 ont une double mission puisqu’ils permettent de rapprocher les générations en plus de leur aspect environnemental. « Le projet des bacs d’incroyables comestibles vient de Lise Turcotte, agente de développement de Foresterie Lac B. Inspirée de ce qui avait été fait en Europe, elle a adapté le projet aux réalités de notre municipalité. Elle a reçu l’aide des élèves de l’école primaire et des garderies de la municipalité, des élèves du DEP en horticulture et jardinerie et de bénévoles qui ont procédé à la construction des bacs. Ce projet a su rapprocher les générations, car les enfants et les adultes ont travaillé ensemble pour la construction des bacs et la plantation, en plus de créer des liens entre les citoyens de tous les âges en leur donnant un sujet de discussion commun, soit le jardinage. »
Chaque été, des bacs déjà semés par les élèves de l’école Notre-Dame sont installés devant la propriété des citoyens qui en font la demande. Ceux-ci s’engagent ainsi à les entretenir et à partager leurs récoltes avec la population. Il y a un excellent taux de participation dans la municipalité. Dès la deuxième année, plus de bacs ont dû être construits, car beaucoup de citoyens en voulaient et il n’y en avait plus de disponibles.
