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Un potentiel agricole immense

23 septembre 2020

par : Communiqué

La Fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue se réjouit de certains assouplissements contenus dans le Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE), édicté le 2 septembre 2020 et qui entrera en vigueur le 31 décembre prochain.

La région constitue actuellement la plus grande réserve de terres arables non exploitées en Amérique du Nord. Plusieurs milliers d’hectares pourraient être mises en culture relativement facilement. L’Abitibi-Témiscamingue recèle donc un potentiel agricole immense, surtout dans un contexte de changements climatiques.

Dans son projet de règlement, Québec proposait que les terres en friche situées dans un bassin versant non dégradé puissent être remises en production sans autorisation gouvernementale pendant une période de 10 ans après qu’elles eurent été abandonnées. Dans un mémoire présenté le printemps dernier, la Fédération régionale de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue proposait plutôt de faire passer ce délai à 30 ans. La fédération régionale de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue se réjouit que le gouvernement se soit rangé à ses nombreux arguments.

À compter de 2021, il sera donc possible de remettre en culture une friche agricole abandonnée depuis moins de 30 ans sans autorisation ministérielle. « Pour nous, il s’agit d’un gain majeur qui fera baisser de façon importante les coûts et les délais pour les gens intéressés à développer des projets agricoles en Abitibi-Témiscamingue. Le fait que le gouvernement accepte de faire une modulation à la règlementation selon les territoires est un premier pas pour que l’agriculture des régions comme la nôtre puissent continuer de se développer, occuper le territoire et contribuer à l’autonomie alimentaire », soutient le président de la fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault.

Dans les derniers mois, il y a un fort engouement pour l’agriculture. Entre le 1er janvier et le 30 juin 2020, 22 nouvelles fermes ont vu le jour. En six mois, 2200 hectares auparavant en friche sont maintenant cultivés. De plus, l’UPA a récemment signé une entente avec l’Agence régionale des forêts privées, les ministères de l’Agriculture et celui des Forêts concernant les friches agricoles. Ainsi, le reboisement de 372 000 hectares de friches agricoles abandonnés sera mieux encadré. Ces terres ont été identifiées pour leur grand potentiel agricole et pourraient être remises en culture rapidement.

Parmi les avantages à la remise en culture d’une terre, on peut souligner la valorisation d’une terre marginale ou négligée; l’apport de nouveaux revenus à plus ou moins long terme; la mise en valeur du paysage et l’attractivité accrue du territoire qui en découle; la revitalisation de l’économie régionale; la préservation des potentialités agricoles d’une terre pour les générations à venir.

Le retour de la souveraineté alimentaire comme priorité est d’autant plus pressant dans une région périphérique comme l’Abitibi-Témiscamingue qui dépend beaucoup de l’importation sur des circuits très longs. C’est pourquoi il est crucial que toutes les avenues possibles pour augmenter notre occupation du territoire, et redévelopper notre agriculture soient explorées. Une de ces avenues les plus importantes est la remise en culture des très nombreuses friches d’âge variée sur notre territoire. « Ces terres n’ont pas eu d’apport en engrais chimiques ou en pesticides depuis plusieurs années. Une partie de ces terres pourrait servir au développement de l’agriculture biologique que ce soit en production maraîchère, de grains ou pour du foin », rappelle monsieur Rheault.

Contraintes persistantes

Malgré les avancées au niveau des friches agricoles contenues dans le REAFIE, la fédération régionale de l’UPA déplore que certaines contraintes règlementaires persistent pour le secteur agricole et qui auraient pu être assouplies sans impact majeur sur l’environnement.

La réglementation quant aux milieux humides et hydriques, entre autres pour les entreprises acéricoles, demeure beaucoup trop contraignante et doit impérativement être reconsidérée. Des dédoublements et certaines lourdeurs réglementaires sont aussi préoccupants, notamment pour la disposition des animaux morts. Les exigences en matière de rejets d’eaux de lavage des légumes soulèvent également des enjeux d’applicabilité et engendreront des coûts importants pour certaines entreprises maraîchères. Une amélioration des connaissances en matière de traitement de ces eaux usées et un accompagnement adéquat des entreprises sera nécessaire au succès de cette mise aux normes.

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