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L'amélioration de l'efficacité énergétique dans le secteur minier

22 octobre 2020

par : Moulay Hicham Mouatadid | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

photo : Karine Aubin

Le Centre technologique des résidus industriels (CTRI) a opté pour un financement important pour un nouveau projet novateur dans le cadre du Programme de croissance propre (PCP) au sein des secteurs des ressources naturelles. L’hydrométallurgiste au CTRI, Nassima Kemache, explique que « le concept de ce projet repose sur l’usage de la technologie des hautes puissances pulsées pour broyer et faciliter la libération des éléments nobles contenus dans la roche minérale. On entend par hautes puissances pulsées (HPP) le stockage de l’énergie électrique, puis sa restitution en des impulsions électriques très denses et très brèves qui délivrent ainsi une puissance très importante, capable de détruire la roche. »

Cette technologie des hautes puissances pulsées va servir d’alternative à plusieurs niveaux et dans plusieurs secteurs. « Notre rôle est de pouvoir adapter l’usage de cette technologie dans le secteur minier, comme étant une alternative propre et plus économique aux procédés mécaniques conventionnels très énergivores », précise madame Kemache, également membre du groupe de recherche sur les métaux stratégiques. L’objectif général de ce projet est de créer un partenariat helvético-canadien dédié au développement de l’usage des hautes puissances pulsées dans le milieu minier et de réussir à proposer cette technologie propre à l’échelle pilote.

Ce projet qui vise, selon le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, à étudier le potentiel de l’utilisation de cette technologie dans l’amélioration de l’efficacité énergétique. Il permettra l’amélioration du taux de récupération de l’or réfractaire et du lithium. « Alimentée par les nombreux enjeux environnementaux, l’industrie minière d’aujourd’hui entame une nouvelle ère, où les paradigmes du passé et du présent ne seront plus acceptables. Seules les technologies susceptibles de rompre avec les anciens modèles de l’exploitation minière tout en étant une nouvelle source de croissance, aussi bien pour les entreprises qui la mènent que pour leurs partenaires miniers, survivront à ce criblage. Le présent projet mené par le CTRI et ses précieux partenaires est un exemple parfait de ce que pourrait être une nouvelle technologie propre pour le secteur minier », affirme le directeur général du CTRI, Hassine Bouafif.

Le secrétaire parlementaire du ministre des Ressources naturelles, Paul Lefebvre, qui était présent lors du dévoilement de ce projet a annoncé que « la nouvelle technologie du CTRI pourrait notablement réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer le rendement dans le secteur minier. Le gouvernement du Canada continuera de soutenir des projets qui, à l’instar de celui-ci, contribuent à un avenir et à un développement économique plus verts. »

À noter que plusieurs autres partenaires prennent part à ce projet de recherche unique d’un investissement de plus de 1 534 000 dollars, dont le ministère de l’Économie et de l’Innovation, Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC), l’Université de Sherbrooke et l’entreprise SELFRAG qui siège en Suisse.

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