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Le nombre de déversements d’eaux usées est très élevé en Abitibi-Témiscamingue

22 octobre 2020

par : Moulay Hicham Mouatadid | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Dans l’objectif de sensibiliser les gouvernements et la population sur la qualité de l’eau des rivières, la Fondation Rivières a lancé, à l’occasion de la Journée mondiale des rivières, une carte interactive des déversements d’eaux usées au Québec. Il s’agit d’un outil cartographique, réalisé en collaboration avec l’École des médias de l’UQAM, qui s’appuie sur les données publiées par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) entre 2011 et 2019.

La situation à Notre-Dame-du-Nord est préoccupante

En Abitibi-Témiscamingue, des déversements d’eaux usées inquiètent la Fondation Rivières. Or, le nombre de déversements à Rouyn-Noranda, Val-d'Or et Amos est qualifié de très élevé. « Pour le Témiscamingue, la situation est bien meilleure qu’en Abitibi, mais essentiellement parce que la population y est moindre. En revanche, le cas de Notre-Dame-du-Nord avec ses 994 habitants est inquiétant », fait savoir André Bélanger, directeur général de la Fondation Rivières. « En tenant compte de la population, l’intensité par habitant fait en sorte que cette municipalité se classe 27e au Québec sur les 760 municipalités répertoriées sur la carte. En termes absolus, Rouyn et Val-d’Or n’ont rien à envier, mais chaque habitant de Notre-Dame-du-Nord rejette plus d’eaux usées que les mêmes habitants à Val-d’Or et Rouyn », a-t-il ajouté.

L’OBVT fait un très bon travail


La carte interactive des déversements d’eaux usées au Québec va permettre aux citoyens, aux municipalités ainsi qu’à toutes les organisations soucieuses de la qualité de l’eau d’obtenir rapidement un portrait des rejets d’eaux usées sur leur territoire. Cependant, on dénombre plusieurs défis auxquels font face le Québec en général, et le Témiscamingue en particulier, en la matière de la préservation de la qualité de l’eau des rivières. « Il faut d’abord bien sensibiliser les élus au problème des eaux usées qui n’est pas tant connu. Pour la qualité de l’eau des rivières, l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT) fait un très bon travail. Avec l’appui des élus, Les Témiscamiens sont bien entourés pour régler les problèmes », explique monsieur Bélanger.

Un outil efficace pour s’attaquer aux problèmes

Pour l’initiatrice du projet, la Fondation Rivières, le temps était venu d’informer le public sur l’ampleur de la situation. « La carte illustre le symptôme d’une maladie inquiétante et surtout, elle permet de dresser une liste des municipalités où il faut intervenir de toute urgence pour colmater les brèches. Les citoyens ont maintenant l’outil qu’il leur faut pour exiger que leurs municipalités et le MELCC s’attaquent au problème. La transparence. Voilà notre objectif », déclare le directeur général de la Fondation Rivières.

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