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Surfer sur la vague

6 mars 2021

par : Marjorie Gélinas

C’est à l’automne 2020 que France Riel, directrice générale de la Ressource d’aide et d’information en défense des droits en santé mentale en Abitibi-Témiscamingue (RAIDDAT), a approché le conteur Guillaume Beaulieu pour lui demander de mettre sur pied un projet grandiose. « C’était au début de la 2e vague et on se doutait que l’automne ne serait peut-être pas aussi facile à passer que l’été », évoque-t-il.

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Le conteur est alors devenu chargé de projet – ou « Surfer créatif » – pour le RAIDDAT. L’organisme, qui célèbre cette année son 30e anniversaire, a rassemblé le financement et mobilisé les partenaires nécessaires tandis que monsieur Beaulieu a effectué les recherches, les entrevues et la réalisation du projet. Quel projet? « Surfer sur la vague », un mouvement de partage et d’inspiration pour garder un bon moral en pandémie.

Le concept est simple : recenser les trucs, les bons coups inspirants et les initiatives d’aide qui ont été mis en place un peu partout en région pour surmonter collectivement la 2e vague de COVID-19 et les partager sous forme de capsules audio/vidéo. C’est à la mi-décembre que la diffusion des capsules a débuté sur YouTube, la page Facebook Surfer sur la vague et TVA Abitibi-Témiscamingue dans leur version vidéo, ainsi que sur les ondes de CKVM en format audio.

D’une durée de 60 secondes, chaque capsule présente une initiative unique. Par exemple, on peut y découvrir comment Christine Sirard, adjointe administrative au Provigo de Ville-Marie, a jumelé des bénévoles à des personnes âgées pour la livraison de leur épicerie jusqu’à la fin de la pandémie, ou encore comment la Maison de la famille Pour tous les Bouts de Chou de Témiscaming organise chaque semaine des activités permettant de transformer les rues de la ville en une joyeuse fourmilière où les enfants peuvent s’amuser. D’autres exemples : une ancienne suppléante au primaire qui est devenu clown dans une école pour remonter les faces basses et alléger la lourdeur ambiante, une mère de famille qui propose à ses deux adolescents des soupers thématiques pour lesquels ils doivent se déguiser avec ce qu’ils ont sous la main, une dame atteinte de la maladie de Parkinson qui choisit d’utiliser son temps pour s’entraîner au piano dans le but de donner un récital à ses proches lorsque ce sera possible. Les initiatives sont variées, mais ont toutes ce point commun : garder le moral. « Elles sont aussi exportables », précise Guillaume Beaulieu. D’où l’intérêt de les partager pour inspirer les autres.

Le projet se poursuit et prendra fin lorsque 70 à 80 capsules auront été réalisées. Ultimement, Guillaume Beaulieu consignera dans un livre les différentes actions pour les traiter un peu plus en profondeur. « La plus grande difficulté pour moi a été le format de 60 secondes », avoue-t-il. En effet, il aurait parfois voulu parler plus longuement de certains sujets. La rédaction d’un livre lui permettra donc de décrire plus amplement certaines initiatives.

Les capsules de « Surfer sur la vague » sont définitivement une petite douceur à découvrir, un baume à appliquer sur notre moral lorsque celui-ci est un peu plus bas que d’habitude, pour se donner un regain d’énergie et un élan de positif. Comme l’a si bien dit Guillaume Beaulieu lors de l’entrevue qu’il nous a accordée : « si on s’imagine surfer dessus [la vague], on a un sentiment de contrôle ». Et ça, c’est ce qui nous permettra de nous en sortir, tous ensemble.

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