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Des nouvelles de nous!

24 mars 2021

par : Karen Lachapelle

23 mars 2020. Je me rappelle parfaitement où et dans quel état j'étais lorsque le premier ministre du Québec annonçait la fermeture de tous les commerces non essentiels au Québec. Mon sac brun à la main (au sens figuré bien entendu, car je n’avais pas eu le temps de trouver ledit sac), j’hyperventilais en m'inquiétant pour tout ce que j'ai bâti depuis les 20 dernières années, mes employés, mes fournisseurs, l’entièreté de mes entreprises. François Legault annonçait l'ensemble du Québec au grand complet quoi! Un an s’est écoulé. Nous avons appris à vivre avec le virus, à s’habituer au port du masque et à suivre toujours plus de règles… Nous gardons espoir que le vaccin nous permettra bientôt de côtoyer ceux que nous aimons et de retrouver une certaine normalité alors que tout a été chamboulé.

Dernièrement, on me demandait des nouvelles de nous. Comment va le Journal Le Reflet? J’ai commencé l’année 2020 en dévoilant qu’il était sur respirateur artificiel (j’étais vraiment concept bien avant le temps!). Et paf, la COVID-19 est arrivée. La pandémie a changé beaucoup de choses dans notre façon de travailler, comme la majorité des gens. Le passage définitif au numérique nous a fait sauver des milliers de dollars par année en imprimerie, ce qui nous a sauvés. Nous avons aussi pu compter sur les publicités du gouvernement du Québec, une bouée de sauvetage, pas seulement pour nous mais pour tous les médias du Québec, qui a permis de garder le cap sur notre mission première, vous informer. Nous craignons l’arrêt de ces publicités dans quelques mois, mais nous nous adapterons, comme nous l’avons toujours fait! Ce n’est pas une pandémie qui va nous achever.

Et comment va le Témiscamingue? J'ai parlé avec différents intervenants du territoire afin de connaître les effets de la COVID-19 sur leur secteur. Sur le plan social, le portrait est loin d’être lumineux. La pandémie a fait très mal, a créé de l’isolement et beaucoup plus que l’on peut se l’imaginer. Les problèmes de consommation de drogue ont augmenté considérablement. La violence conjugale aussi. La détresse psychologique et financière est plus présente que jamais. La fameuse PCU a d’abord apporté un réconfort, mais son effet pervers en cette période d’impôt est maintenant réel. La COVID nous a drôlement amochés et il faudra faire preuve de solidarité, de patience, de tolérance au cours des prochaines années. Les marques laissées ne s’envoleront pas avec le vaccin.

Côté scolaire, je confirme que ce fut le chaos. Je présume que le ministre de l’Éducation n’a pas d’enfant de niveau secondaire (particulièrement troisième secondaire), il aurait alors vite réalisé que l’école à la maison, c’était une très mauvaise idée. Mon jeune homme est justement dans cette période ingrate (ce n’est pas juste moi qui le dis, mais les professeurs aussi). Je ne sais pas trop ce qui arrive avec leur cerveau, mais ça devient l’anarchie… Imaginez donc leur enseigner une journée sur deux à distance… l’HORREUR. À plusieurs reprises, j’ai porté une oreille attentive, alors que je travaillais aussi de la maison, aux cours de jeune homme. J’ai été impressionné de la rigueur, des suivis et du dévouement des enseignants. Je leur lève mon chapeau de ne pas avoir abdiqué. Comment motiver des jeunes désintéressés ou distraits? Le défi était titanesque. Dieu merci, ils sont tous retournés à temps plein en présentiel. Ces mois auront eu un effet désastreux sur leurs résultats scolaires. Plus du tiers des jeunes de troisième secondaire sont en situation d’échec en français et mathématique. C’est énorme…

Gardons espoir, certains ont su tirer leur épingle du jeu. Sur le plan économique, les entreprises ont pu compter sur les différents programmes. Elles se sont retroussé les manches pour continuer à prospérer, se développer, s’adapter. Aux dires de la directrice générale de la Société de développement du Témiscamingue, Nadia Bellehumeur, il y a un méga mouvement vers le commerce en ligne. La COVID aura fait sortir les entreprises de leur zone de confort au niveau technologique. Niveau touristique, on prévoit un été très achalandé, le Témiscamingue devient de plus en plus une destination de choix! Autre point positif : l’achat local. Nous avons réalisé l’importance de nos commerces. Je souhaite sincèrement que nous gardions ce réflexe de consommation dans les années à venir, ça fait toute la différence!

L’adaptation permet de belles choses… J’ai eu le plaisir, vendredi dernier, de participer à l’atelier culinaire multiculturel organisé par le Carrefour Jeunesse-Emploi du Témiscamingue et le Centre de Femmes du Témiscamingue. Le concept COVID était génial. Après s’être inscrit, on venait déposer le panier d’épicerie gratuit (j’aurais été prête à débourser pour cette activité) à notre porte, on se connectait sur Zoom et on cuisinait. Cette fois-ci, c’était le Maroc qui était à l’honneur avec un poulet mchermel. Cette initiative, qui a permis de faire connaître un bout de ce pays, qui croyez-moi, s’est avérée savoureuse. Deux autres ateliers sont prévus en avril, donc restez à l’affût! C’est une expérience à ne pas manquer. La pandémie ne pourra pas nous enlever notre plaisir de nous rassembler, même si c’est virtuellement!

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