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Des femmes de papier mises en avant-plan

3 avril 2021

par : Moulay Hicham Mouatadid | Journaliste de l'Initiative de journalisme local

photo : Source : Revue officielle du Centenaire de Témiscaming

Le Musée de la Gare présente l’exposition temporaire itinérante Femmes de papier dans le cadre de la programmation du Centenaire de Témiscaming. L’exposition, lancée le 27 mars dernier, sera accessible jusqu’au 1er octobre 2021. « L'objectif est de faire connaitre une autre facette de l'histoire, tant au niveau de l'exposition que de la revue. L'exposition Femmes de papier met en lumière l'apport des femmes dans l'industrie forestière, à tous les niveaux. C'est un pan de l'histoire souvent mis de côté au profit des exploits menés par les hommes et nous voulions rendre la parole aux femmes. Dans la revue officielle du centenaire aussi, nous avons voulu mettre en avant-plan des sujets à saveur historique et contemporaine dont on entend moins parler », explique avec enthousiasme la directrice du Musée de la Gare de Témiscaming, Marie-Pier Valiquette.

Femmes de papier est une exposition touchante et interactive qui offre un regard différent, authentique et féminin sur la manière dont les femmes ont contribué à l’histoire. « Nous trouvions important de donner la parole à des femmes et des gens issus des communautés des Premières Nations. On y retrouve d'ailleurs un texte écrit par Manal Drissi, sur l'histoire des femmes de chez nous dans l'industrie forestière qui reflète les enjeux présents dans l'exposition. Tous les articles sont bien sûr en lien avec l'histoire unique de Témiscaming », souligne la directrice du musée.

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Ouvrir le dialogue

Le Musée de la Gare espère que les témoignages poignants remplis d’anecdotes et les diverses stations interactives amèneront le visiteur à découvrir le quotidien de femmes de différents milieux, qu’elles soient femmes au foyer, cuisinières dans les camps forestiers ou trieuses de papier à l’usine. « J'espère sincèrement que beaucoup de gens se déplaceront pour voir cette superbe exposition qui nous vient de Boréalis, à Trois-Rivières, exclusivement pour le centenaire de Témiscaming. C'est une exposition incontournable si on s'intéresse à l'histoire, à l'industrie forestière ou aux avancées faites par les femmes dans ce milieu depuis les années soixante », explique Marie-Pier Valiquette. « On a tous entendu les histoires de nos grands-pères et de nos pères sur les chantiers et en usines, mais qu'en est-il des histoires de nos grands-mères, de nos mères? C'est l'occasion où jamais d'ouvrir le dialogue avec elles et d'en savoir plus sur la façon dont elles vivaient, ce qu'elles ont fait pour défricher le chemin pour leurs descendantes. »

Le centenaire sur papier

Le lancement de l’exposition était également une occasion de présenter la revue officielle du Centenaire de Témiscaming. Il s’agit d’un projet porté par le Musée de la Gare et qui parle autant de patrimoine que d’enjeux actuels ayant trait à la communauté. « La revue, c'est un projet que je mène de front depuis plusieurs mois et qui me tient véritablement à cœur. Bien sûr, j'espère que les gens auront envie de la découvrir et de mieux connaitre notre belle communauté en la parcourant. J'avais aussi envie d'en faire un bel objet, un ouvrage qu'on a envie de collectionner et de laisser sur la table du salon. »

Défis et contraintes

Plusieurs contraintes organisationnelles ont accompagné la réalisation de ces projets. « Pour l'exposition, ce fut plutôt une contrainte d'espace. Nous avons dû déplacer l'exposition permanente en place depuis 2009 au musée pour pouvoir installer celle-ci dans notre salle principale. En même temps, ça nous permet d'entrevoir les possibilités qu'offre cette salle puisque nous avons amorcé cette année une démarche de renouvellement d'exposition permanente », précise la directrice. « Pour la revue, les contraintes se trouvent surtout au niveau de la main-d'œuvre. Comme je suis la seule employée permanente du musée, je dois tout coordonner moi-même en plus de mes tâches habituelles de direction générale, ce qui demande beaucoup d'organisation! Je me suis aussi occupé du visuel de la revue, ce qui demande du temps, mais je suis très fière du résultat et j'ai pu compter sur l'aide de mon amie Mélodie Reault qui a créé pour moi de superbes collages à partir de photos d'archives », poursuit-elle.

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Témiscaming : ce joyau caché

Les deux projets traduisent une passion évidente pour l’histoire de Témiscaming et la ténacité des gens qui l’ont bâti, et qui continuent de la choisir. « J'entends souvent dire que Témiscaming est un joyau caché dans la région. On ne la connait pas tellement dans le reste de la population de l'Abitibi-Témiscamingue. Je crois que notre centenaire et les beaux projets mis en place cette année pour la fêter en font le moment idéal pour la découvrir! » conclut-elle.

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