Telle qu'on la connaît aujourd'hui au Canada, la fête des Mères nous parvient des États-Unis et s'inscrit à nos calendriers depuis la fin de la première décennie du 20e siècle.
C'est à Anna Jarvis (1864-1948), originaire de Grafton en Virginie de l'Ouest, dont la mère est morte à Philadelphie le 9 mai 1905, qu'il revient d'avoir mis tout en œuvre pour instituer la fête des Mères sur le plan national. Elle écrivit des milliers de lettres et plaida sa cause auprès des hommes publics afin qu'une journée soit consacrée aux mères.
En 1907, un service religieux est célébré dans sa localité d'origine en l'honneur des mères américaines. L'année suivante, la ville de Philadelphie observe le jour du 10 mai comme jour de la fête des Mères. À partir de 1911, cette fête civique est célébrée dans la plupart des états américains et en 1913, elle sera même consacrée journée d'état en Pennsylvanie.
C'est cependant le président Woodrow Wilson qui, en 1914, en fait une fête officielle qui se tient le deuxième dimanche du mois de mai de chaque année. Le choix de cette date, faut-il le rappeler, coïncide avec la mort de la mère d'Anna Jarvis, début mai.
D'autres tentatives avaient été menées vers les années 1871-72 afin de créer une journée annuelle en l'honneur des mères et de la paix. Cette fois, c'est à l'instigation d'une autre femme, Julia Ward Howe, qu'une célébration spéciale eut lieu à Boston et fut reprise tous les ans. L'idée émise par Julia Ward Howe gagna bientôt d'autres états comme le Kentucky et l'Indiana.
Pendant longtemps dans les pays chrétiens d'Europe, l'Église refuse d'inscrire au calendrier les fêtes d'origine païenne. Les pouvoirs politiques eux trouvent dans ces fêtes un certain intérêt. C'est ainsi qu'ils cherchent à promouvoir la fête des Mères pour des questions de natalité. Dans son sens le plus profond, cette fête célèbre la maternité, honore les mères, leur travail et leur dévouement. Bref, pour la plupart, cette journée consacrée aux mères a pour but de leur témoigner reconnaissance et amour.
Dans la plupart des pays comme le Canada, les États-Unis, le Danemark, la Finlande, l'Italie, la Turquie, l'Australie, la Belgique où la fête des Mères est célébrée le 2e dimanche de mai, elle donne lieu à des représentations théâtrales ou musicales réalisées par les enfants. Il s'agit de saynètes dramatiques ou lyriques glorifiant la maternité. Souvent prise en charge par les écoles, la fête des Mères est ainsi célébrée le vendredi précédant la fête officielle. Pour l'occasion, les enfants apprennent des poèmes ou des chansons qu'ils offrent en spectacle, d'autres se cotisent pour acheter un cadeau, d'autres encore ont la possibilité de confectionner une carte ou de fabriquer de façon artisanale un petit objet à offrir. Le même scénario se répète à l'école en juin pour souligner la fête des Pères.
Une autre coutume pratiquée en Occident veut que les enfants portent un œillet rose à la boutonnière le jour de la fête des Mères, blanc si la mère est décédée. Au Canada, c'est quelques fois une rose rouge ou blanche faite en papier ou en tissu qui est le symbole de circonstance.